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"Il y en a assez d’attaquer la consommation de vin en France !"
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Pavé dans le marre
"Il y en a assez d’attaquer la consommation de vin en France !"

Le Dry January approche et avec lui les attaques en bloc contre la filière vin accusée de tous les maux alcooliers. Dernier arrivage avec une charge portée sur les ondes par France Inter. Le point avec Samuel Montgermont, président de Vin & Société.
Par Alexandre Abellan Le 14 décembre 2024
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Constatant la diabolisation de la filière vin par des antialcools, Samuel Montgermont espère qu’il s’agit seulement d’une minorité qui parle fort. - crédit photo : DR
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a récente publication de France Inter sur « les méthodes du lobby de l’alcool » cible particulièrement la filière vin, accusée de dicter leur conduite aux députés et sénateurs. Des hygiénistes évoquant des pratiques et déclarations choquantes d’élus et ministres soutenant la filière…

Samuel Montgermont : C’est choquant d’être choqué que des élus défendent leurs territoires. Être surpris que des élus défendent leurs territoires parce qu’ils le connaissent, c’est incroyable. Penser que c’est simplement le lobby du vin qui les fait agir, c’est les réduire à un niveau de réflexion proche du néant. Je suis moi-même élu local [NDLA : étant adjoint au conseil municipal de Monteux, Vaucluse], je ne suis pas choqué d’avoir les pieds dans la France ! Je ne me reconnais pas dans ce que je lis dans ces textes, cela commence à être niveau de caricature grossière.

Comme si l’on avait verrouillé tout le système de l’Etat ! On nous présente comme un puissant lobby et on nous prête le pouvoir d’avoir arrêté des campagnes de prévention. C’est complétement faux, nous n’étions même pas au courant. Ce n’est pas en réitérant des mensonges que l’on traduit la vérité. Nous sommes fiers de nos produits, de nos territoires de nos vignerons… Il y en a assez d’attaquer la consommation de vin en France !

 

Avez-vous été sollicité pour participer à ce reportage de France Inter ?

On le voit avec cet article complétement à charge, il n’y a pas d’angle d’ouverture et donc on ne participe pas. Cet excès de forcer un trait qui n’est plus celui de la France, ça agace de plus en plus. Au lieu d’essayer de travailler ensemble sur la réalité. Je ne suis pas que le président de Vin & Société, je suis aussi un acteur de la viticulture et je vois la trajectoire de baisse de la consommation, elle est sociétale et c’est à nous [filière] de gérer nos productions. Cette trajectoire est de fond et elle ne s’inversera pas. Pourquoi l’agence Santé Publique France ne le prend-elle pas en compte ? Nous avons affaire à des gens qui ne vivent pas dans le même monde que nous.

 

Quand vous parlez de monde actuel, l’article de France Inter cite le chiffre, désormais ancien, des 49 000 morts/an causés par l’alcool En France.

Il s’agit de chiffres estimés sur des données de 2002 et 2015. Ça fait des années que l’on demande l’actualisation de ces chiffres pour pouvoir se baser sur la réalité. Il est possible qu’un médecin addictologue qui passe ses journées avec des personnes malades ne puisse pas prendre un pas de côté pour voir ce qu’est globalement la consommation de vin en France et sa trajectoire de déconsommation. C’est un constat à partager pour avoir une vraie vision du marché et de la consommation française.

 

Un addictologue pourrait vous répondre que vous ne voyez que des consommateurs de vin portés sur la culture et l’esthétique, mais que vous ne voyez pas les effets d’un vin poison…

Ce que l’on appelait le vin de table hier, c’est devenu peau de chagrin aujourd’hui. Le vin en BIB est souvent la cible des critiques. Mais il ne faut pas confondre les gros volumes et l’alcoolisme. Aujourd’hui les BIB sont vendus à 2 litres, pas à 10 litres : ça, c’était hier ! De même, il ne faut pas confondre petits prix et faible qualité. Il faut comprendre que si le prix de vente moyen du vin en France n’est pas élevé, autour de 4 € la bouteille en grande distribution, c’est parce que l’élasticité prix est réduite aujourd’hui (avec le pouvoir d’achat) et que la qualité a monté partout (sur toutes les gammes). J’ai déjà proposé à des députés de faire une dégustation à l’aveugle pour leur montrer que l’on est bien en peine de donner le bon prix à un produit.

 

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Tous les commentaires (6)
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pg Le 19 décembre 2024 à 08:00:36
Les journaleux de France Inter ont leurs marottes. Vin et alcoolisme. Colonialisme et Algérie. Glyphosate et cancers. Racisme d' état. Ca revient régulièrement. C' est normal , ce sont des sujets importants. Mais , je remarque que les sujets sont souvent biaisés par un prisme "gauchiste". Je ne peux plus écouter France Inter.... J' ai opté pour France Culture . C' est un peu mieux et sans les pub. Mais quand il passent une semaine de reportage confectionnés par leurs petits gauchistes moralistes ( surtout de 17 à 18 h ) je passe sur France Musique. Là , au moins , la musique est apolitique et je respire.... je ne connais pas beaucoup d' alcooliques qui s' envoient en l' air avec un bon petit vin sympa. C' est plutôt la vodka , le whisky.... Nous sommes une cible facile. Je pense à Jésus et à ses apôtres .... Peut-être eurent-ils préférés le coca-cola .... Mais aussi Fils de dieux soit-il , Jésus n'a visiblement pas senti le bon coup !
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Roméo Le 19 décembre 2024 à 00:03:48
Ah il est tellement plus simple de s'attaquer à nos produits du terroir. Comment ces hygiénistes peuvent ils nous expliquer pourquoi dans les régions viticoles il y a plus de centenaires. Allez y donner nous votre version...... et oui la drogue s'est très bien. Le vin mais quelle horreur. Rappelez nous ce qui a permis de faire tenir nos soldats durant les guerres et qui a fait que nous sommes français.. Et notre cher Professeur CABROL doit se retourner dans sa tombe. Mais c'est l'abus qui est dangereux (pour la drogue c'est la 1ere consommation qui est dangereuse et on ne fait rien). On peut consommer sans que cela nuise à notre santé. Chacun est majeur et responsable, arrêtez de nous infantiliser vous ne pourrez pas empêcher les gens de mourir. Je suppose que tous ces hygiénistes ne boivent pas de vins, laissez nous rire et si c'est le cas et bien un repas de fêtes comme Noel à l'eau ah ah ah . Ils pensent peut être que l'on croit toujours au Père Noel . Essayez d'abuser du pain, d'abuser du lait, des oeufs ou autre chose et vous verrez si ce n'est pas dangereux, comme abuser du 49.3 on est vite malade (censure). Les vignes et donc le vin qui en découle sont classé à l'UNESCO, alors quelle crédibilité ces personnes ont vis à vis l'UNESCO. Tout est blanc ou tout est noir mais le milieu. Ces personnes n'ont même pas le respect du travail des vignerons, de ce métier si dur mais qui fait se rassembler autour d'une bonne bouteille tant de personnes quelque soit leur catégorie professionnelle, leur nationalité, leur origine simplement pour partager un moment tellement convivial. sans se bourrer la gueule. Alors allez y ôter nous tout ceci, déjà que la vie est difficile. Je suppose que le Coca ou Red bull sont meilleurs pour notre santé, que les alcools forts et drogues consommés par de plus en plus de personne sont également meilleurs pour la santé. Arrêtez de vous cacher derrière des lobbys simplement pour mettre en l'air toute une profession qui rapporte tellement à l'Etat. Prenez le cas des cigarettes, la vente légale a diminué mais la vente parallèle, dont non taxée et dans les pays frontaliers n'a pas diminué. Arrêtez de tous nous tuer à petit feu, il ne faut plus boire, plus manger sucré, plus manger salé, plus de viande mais peut on encore au moins respirer. Pasteur disait pourtant "le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons" .
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Arnaud Le 17 décembre 2024 à 15:53:55
Nous avons la chance d'avoir un président qui, malgré tous ses défauts, a toujours soutenu la filière vin et s'affiche publiquement buvant du vin... L"enquête" de France Inter est assez orientée sur le gros méchant lobby vinassier qui empêcherait la sécu de fonctionner et dicterait sa conduite aux pouvoir publics... C'est un peu gros. L'alcool est un problème de santé publique en France c'est vrai, mais il génère énormément de richesse pour l'Etat et l'économie. La vigne est une richesse non délocalisable. Taxez donc les drogues venues d'on ne sait où qui s'échangent pour des milliards d'euro par an et qui font des dégâts considérables dans la population (exemple récent avec Pierre Palmade). Légalisez la drogue et taxez là comme vous taxez le vin ou la bière, vous allez voir ce que va devenir le trou de la sécu !
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peter crameri Le 17 décembre 2024 à 02:16:12
Entièrement d'accord avec cette analyse Samuel!!
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Albert Le 14 décembre 2024 à 20:16:55
Je n'écoute pas plus le discours des hygiénistes que celui du Pdt de Vin et Société ! .. en revanche, une réalité s'impose à moi : difficile de trouver un vin titrant moins de 13°5 .. et merci à la réglementation tolérant un biais jusqu'à + ou - 0°5 en cas de contrôle (un TAA de 14° serait Ok !!) .. Je n'en peux plus de toute cette hypocrisie : après avoir bu 2 ou 3 verres, nous n'avons plus tout à fait la même maîtrise de nos gestes, de notre réflexion. Un point c'est tout. Rien que ce mot "hygiéniste" me hérisse le poil : le fait de rappeler que boire du vin n'est pas sans conséquence, c'est juste dire la vérité.
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Renaud Le 14 décembre 2024 à 09:35:48
Médiatiquement il est toujours plus vendeur de ne parler que des trains qui arrivent en retard. L'alcoolisme est une maladie complexe et très pernicieuse. La réduire à la production de vin est aussi simpliste que malhonnête. Le vin suit une politique de l'offre ( un producteur fait de son mieux pour offrir sa production au mieux de ce que ce qu'il pense être le mieux) quand un industriel propose un produit ciblé ( goût, couleur, sucre, présentation?) il est lui dans une politique de création de demande. Ces deux logiques sont opter ne peuvent être gérées identiquement. Le lobby du vin est un fantasme car les marges du vin ne permettent pas de financer un lobby réellement efficace. Raison gardons sinon cela ne générera que des frustrations de part et d'autres.
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