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Enfants de la balle perdue

Par Alexandre Abellan Le 08 novembre 2024
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Enfants de la balle perdue
C

'est la loi de la jongle. Ce millésime 2024 est décidément riche en escadrilles d’emmerdes frappant la filière vin, qui doit déjà jongler avec suffisamment de difficultés économiques et climatiques pour voir avec horreur se rouvrir les menaces géopolitiques aux États-Unis avec la deuxième présidence de Donald Trump commençant en janvier 2025. De son programme électoral promettant des taxes sur les produits importés de 10 % minimum au risque d’un retour des taxes Trump issus du conflit Airbus/Boeing avant la fin de leur suspension (en juillet 2026), la filière des vins et spiritueux va devoir vivre un peu plus encore dans l’incertitude de la diplomatie du rapport de force. Pour ne pas dire le rapport de farce, face à une administration américaine s’annonçant particulièrement imprévisible.

S’il est urgent de ne pas s’emballer, pour juger sur pièce, il est primordial pour les exportateurs de se préparer au pire et de se mobiliser. Sans sombrer dans le défaitisme, il ne faut pas attendre que l’épée de Damoclès s’abatte pour se prévenir de sa chute. D’autant plus que les exportateurs se souviennent du coût de force américain de la surtaxe à 25 % ayant frappé le vignoble lors du conflit aéronautique (d’octobre 2019 à mars 2021) pour lui coûter plus de 500 millions d’euros (qui n’ont jamais été compensés, contrairement aux promesses présidentielles d’Emmanuel Macron).

Avec une filière vin fragilisée, de nouveaux chocs commerciaux pourraient être dévastateurs. D’autant plus que dans la série des ventes contraires, la nouvelle présidence de Donald Trump s’ajoute aux sujets export d’inquiétude pour la filière vin : augmentation programmée des droits d'accises en Grande-Bretagne, taxes très concrètes pour les cognacs et armagnacs en Chine… Ces dernières découlant d’une surdité de l’exécutif aux alertes de la filière charentaise pour ne pas être embarquée dans un conflit ne la concernant pas. En vain.

Dans ce chaos diplomatique qui entraîne le vignoble dans ses remous, une bonne nouvelle pourrait surnager. Contrairement aux autres secteurs agricoles, l’accord du Mercosur est plutôt vu avec intérêt par la filière vin, qui peut voir le verre à moitié plein en espérant un nouvel accès au marché très fermé du Brésil. Mais peut aussi voir le verre à moitié vide avec la possible concurrence des vins d’Argentine sur les marchés européens... C’est l’aloi du marché international.

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Tous les commentaires (2)
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augustin Le 08 novembre 2024 à 15:05:18
Toujours en ce qui concerne l élection du pape MAGA , l expulsion massive des travailleurs immigrés non régularisés va faire exploser le budget main d oeuvre viticole de beaucoup de crus prestigieux nord américains, à commencer par ceux de la napa valley . On estime en effet que les effectifs actuels correspondant à ce profil sont rémunérés aux 2/3 de c que devrait être leur niveau de salaire régulier. On devrait donc assister à un possible renchérissement de l offre vins domestiques aux usa , rendant bien des vins français compétitifs .. surtout s ils rejoignent par containers entiers les frontières us avant l été 2025 et le rétablissement de à barrière douanière attendu .Pour le Brésil et de l aveu du marketing du civb notamment ... tout reste à faire ... puisque ladite barrière au lieu de s abaisser prochainement comme aux usa.. est sur le point d être relevée mercosur oblige . Le numéro des "bambous et des assiettes "est donc bien d actualite ...et va requérir beaucoup d agilité de la part de toute la filière française viticole.An moment où elle a mal au dos cela ne tombe pas bien ...Passer par exemple de l anglais ...au portuguese americano comme langue de travail de tous les jours .. ne sera pas chose aisee :*)
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bill et boule Le 08 novembre 2024 à 13:30:17
C est effectivement ce cirque international et mondialise qui nous revient dè la part courtiers et des négociants en train de travailler nos vins à l export ... nous sommes en train de planifier nos déplacements promotionnels à l etranger sur le premier semestre 2025 et ce n est pas un exercice budgétaire aisé, pour qui que ce soit , hors grans crus. La logistique est primordiale et au delà de l acheminement des échantillons et l organisation des stands ...c est la qualification des invitations qui prime, tout comme le choix de se deplacer ou non sur place .Dans ce dernier cas le cumul avions navettes hébergement est dissuasif. On rêverait d un agrimer plus accommodant pour nous aider mais les expériences récentes avec cet organisme sont répulsives... Dommage pour une filière qui contribue annuellement , à concurrence de 4 milliards, a la balance du commerce exterieur. Mme la ministre aidez nous svp ...
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