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Seulement 10 100 ha de vignes à arracher à date
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À mi-parcours
Seulement 10 100 ha de vignes à arracher à date

10 jours avant la date butoir, le plafond des 30 000 hectares de vignes pouvant bénéficier d’une prime d’arrachage à 4 000 €/ha est loin d’être atteint. Les candidats sont appelés à ne pas laisser la montre tourner, il n’y aura pas de rattrapage possible après le mercredi 13 novembre midi.
Par Alexandre Abellan Le 06 novembre 2024
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Seulement 10 100 ha de vignes à arracher à date
« Que ceux qui ont des intentions d’arrachage n’attendent pas le dernier moment » alerte Jérôme Despey ce 5 novembre à Béziers, à l'occasion du salon Dionysud. - crédit photo : Alexandre Abellan
L

’enveloppe des 120 millions d’euros pour l’arrachage définitif de 30 000 hectares à 4 000 €/ha sera-t-elle surconsommée, la filière ayant tablé un temps sur un potentiel de 50 à 60 000 ha, ou sous-consommée, alors que seulement la prime n’a été demandée que sur 10 100 ha par 2 000 dossiers finalisés ? Le suspens reste entier alors que la téléprocédure fermera ce mercredi 13 novembre à midi. Une clôture définitive prévient Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui ne veut pas laisser planer de faux espoirs : « il n’y aura pas de prolongation du dispositif. Ce ne sera pas possible. Pour utiliser les fonds Ukraine, il faut que les notifications soient envoyées avant le 31 décembre. On ne peut pas mettre le dispositif en danger en tardant. »

Au relevé du lundi 4 novembre, les départements les plus demandeurs d’arrachage définitif sont l’Aude (1 900 ha), le Gard (1 700 ha), la Gironde (1 300 ha), l’Hérault (1 300 ha) et les Pyrénées-Orientales (900 ha). Alors que 800 dossiers sont en cours de dépôt sur la plateforme en ligne, Jérôme Despey rapporte que « pour l’instant, le dépôt de demandes est progressif et pas exponentiel ». Ce qui ne permet pas de savoir si les candidatures vont connaître un coup d’accélérateur : « la tradition parmi les viticulteurs est de ne déposer leurs dossiers que dans les derniers jours » pointe le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Relevant des confusions pouvant peser sur les demandes d’arrachage définitif : « le dispositif indique que les bénéficiaires ne peuvent bénéficier de droits nouveaux de plantation. Il ne sera pas possible de demander d’autorisations de plantations nouvelles pendant 6 ans, mais si l’on a des autorisations de replantation à l’issue de l’arrachage, ces droits restent en portefeuille » précise le vigneron de Saint-Genès-des-Mourgues (Hérault).

Arrachage temporaire

Alors que le vignoble s’observe, s’ausculte et s’interroge, la demande d’arrachage temporaire reste vive. Lors de la visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ce 5 novembre dans l’Aude, les représentants de la filière vin ont « redit qu’il y a urgence à obtenir l’arrachage temporaire dans les discussions du Groupe de Haut Niveau à Bruxelles. Nous avons un besoin en urgence du dispositif d’arrachage temporaire » plaide Jérôme Despey, qui l’assume : « je n’ai jamais caché que je préfère l’arrachage temporaire, qui est structurant et permet d’accompagner les nouveaux besoins de consommation et la conquête de parts de marché. » Réclamant une réponse d’ici la fin de l’année à Annie Genevard pour se projeter sur la campagne 2025, Jérôme Despey porte une autre demande : que l’enveloppe des 150 millions d’euros promis pour l’arrachage soit entièrement utilisée. Qu’en cas de surconsommation il y a un abondement répondant à toutes les demandes. Qu’en cas de sous-consommation les fonds excédentaires puissent bénéficier à d’autres dispositifs de soutien. « Je parle bien des 150 millions € promis, pas seulement des 120 millions € notifiés à la Commission Européenne. Il faut les préserver » conclut Jérôme Despey.

 

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Tous les commentaires (4)
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FonceAlphonse Le 06 novembre 2024 à 20:42:53
Certaines caves coopératives menacent de pénalités de non-apport pour ceux qui prendraient l'arrachage définitif... S'ils sont appliqués à la lettre comme écrit dans les statuts coopératifs: ça fait mal... Et puis tant que le voisin n'arrache pas, j'arrache pas... Et puis les syndicats s'embrouillent sur le sujet... Et puis il va y avoir l'arrachage temporaire.... Et puis... il restera le puits...
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J.Henry DAVENCE Le 06 novembre 2024 à 16:19:00
Belle photo d'illustration : un lapin surpris dans des pleins phares! Je serais curieux de connaitre le montant des salaires de ceux qui ont imaginé cette usine à gaz et le montant cumulé de ceux qui vont ensuite gérer ces dossiers? L'argent serait plus utile chez les vignerons qui en ont besoin...
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Bernard Le 06 novembre 2024 à 13:43:33
Sans oublier ceux qui ont déjà arrêté des fermages et ceux qui ont déjà cessé toute activité. Ils sont exclus du système. Les friches ne vont pas disparaître du paysage, bien au contraire.
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VignerondeRions Le 06 novembre 2024 à 11:10:25
Si on n'avait pas voulu vendre le dispositif nous n'aurions pas rédigé la notice autrement. Les explications ne sont vraiment pas claire pour le viti lambda qui ne passe pas ses journées dans les réunions d'ODG ou d'interpro. Des voisin ont demandé des renseignements auprès d'agrimer or ils n'ont pas reçu les bonnes infos, ou il y a eu des manques important, c'est pas normal. Ceux qui vont arrêter ne peuvent pas prendre leur retraite tant qu'ils ne sont pas payé, ceux qui veulent continuer ont compris qu'ils étaient bloqué de toute replantation pendant 6 ans et qu'ils ne pouvaient plus déposer de dossier d'aide à la restructuration, donc ça freine forcement.
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