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Nouvelles aides aux trésoreries vigneronnes

À sec, les finances du vignoble vont pouvoir s’appuyer sur de nouveaux prêts garantis courts et une consolidation bancaire leur redonnant la capacité à tenir les chocs climatiques et économiques qui font vaciller les entreprises de la filière vin.
Par Alexandre Abellan Le 05 novembre 2024
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Nouvelles aides aux trésoreries vigneronnes
Frappée par les manquants, la parcelle de carignan visitée par la ministre était surtout amputée par la sécheresse de ce millésime 2024. - crédit photo : Alexandre Abellan
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ême au compte-goutte budgétaire, « on espère que vous venez avec autre chose que du réconfort » lance un représentant syndical dans la haie républicaine accueillant ce mardi 5 novembre à Fabrezan (Aude) la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui répond du tac-au-tac « je viens avec nouvelles quand même ». Parcourant une parcelle de vignes de carignan frappées par la sécheresse dans les Corbières, la députée du Doubs ne va pas arroser la filière d’aides, mais n’est pas venue les mains vides, annonçant des allégements de charges* (rallonge de 20 millions € de la prise en charge de cotisations MSA, Mutualité Sociale Agricole, incitation des préfets à l’exonération de TFNB, taxes sur le foncier non-bâti…) et des soutiens à la trésorerie avec la mise en œuvre de nouveaux prêts garantis pour l’agriculture (une piste ouverte par le premier ministre Michel Barnier le 4 octobre lors du salon de l’élevage) et un dispositif de consolidation bancaire avec la prise en charge par l’État des garanties (demandé par les Vignerons Indépendants).

Soit des « prêts à court-terme pour des difficultés conjoncturelles où l’État intervient pour bonifier les taux (entre 1,5 et 2 % sur 3 ans, avec un accès que 60 % de l’épargne de précaution est mobilisée) » et un dispositif « pour les exploitations agricoles qui connaissent des difficultés mettant en péril la pérennité même des exploitations, qui ont mobilisé plusieurs prêts et ont besoin d’un prêt de restructuration et de consolidation à plus long terme (5 à 7 ans) où l’État apporte sa garantie (et fait diminuer les taux) » détaille Annie Genevard lors d’un point presse à l’issue d’une table ronde avec des représentants du vignoble d’Occitanie à la cave Terre d’Expression. « Ce sont deux outils de soutien à la trésorerie qui étaient très attendus par la profession » précise la ministre, ajoutant que ce sont ses « réponses non seulement à la viticulture, qui a été concernée à 80 % par le prêt covid, mais à l’ensemble du monde agricole qui m’a réclamé instamment un outil bancaire pour soulager les trésoreries qui ont beaucoup souffert cette année (les grandes cultures, l’élevage…) ».

Donner à nos entreprises la capacité de survivre

Ne répondant pas à toutes les demandes de la filière vin (fonds d’urgence viticole, fonds de restructuration des caves coopératives…), la ministre envoie de bons signaux salue Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants de France, qui salue « l’apport d’oxygène aux trésoreries par ce que l’on ne dépense pas (TFNB, TODE, MSA…) et la capacité financière donnée par les 150 millions d’euros déployés dans les réseaux bancaires pour transformer les PGE en prêts bonifiés (par Banque Populaire Caisse d’Épargne et Crédit Agricole), le prêt à court-terme (que l’on espère à 1,5 %, pour les Jeunes Agriculteurs à 1 %) et le prêt de consolidation bancaire (annoncé autour de 5 à 7 ans, mais nous sommes dans une filière aux investissements lourds, il pousse ce prêt au-delà de 10 ans). » Si ces allègements de charges et outils financiers sont encore à adapter et finaliser, ils permettent de s’attaquer au nerf de la guerre : la trésorerie. « On a beau mettre en place des outils de restructuration (arrachage, adaptation climatique…), l’urgence est de donner à nos entreprises la capacité de survivre » pointe Jean-Marie Fabre.

Alors que 20 % des caves coopératives sont en grande difficulté économique en France, il y aurait un tiers des vignerons indépendants faisant face à des soucis de trésoreries. « On sait que 90 % de ces structures ont la capacité à perdurer si la capacité leur est donné. Ce sont des modèles économiques en tension de trésorerie, mais qui ont la capacité à être efficaces et compétitifs » martèle le vigneron de Fitou (Aude). Une question de vigne ou de mort pour des territoires. Alors que des vignes en friche avoisinaient la parcelle visitée à Fabrezan, Annie Genevard pointe leur poids sanitaire et le risque d'incendie. N'étant pas éteint pour sa part, le feu vigneron continuer de couver après ces annonces.

 

* : La ministre a rappelé les engagements et actions de l’exécutif pour le Gazole Non Routier (GNR) et Travailleur Occasionnel et Demandeur d’Emploi (TO-DE).

 

 

Une table ronde était organisée entre représentants de la filière viticole ce mardi 5 novembre dans le cuvier de la cave de Fabrezan.

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Tous les commentaires (3)
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bill et boule Le 05 novembre 2024 à 17:12:35
On reste sceptique car bercy nous avait chante la même chanson le premier mardi qui suivit l ouverture du sia de Paris ... depuis silence radio des réseaux crédit agricole et caisses d épargne, et départ en Suisse de l ancien locataire du quai ...Sans un coup de poing sur la table du nouveau duo en charge des finances , il est à craindre que les promesses de Mme genevard n engagent qu elle .Pas suffisant pour sauver ce qui peut encore l être de notre secteur viticole , désormais exsangue .
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bill et boule Le 05 novembre 2024 à 14:24:43
on n y crois absolument pas mais alors absolument pas et en tous cas pas en Aquitaine ni crca 33 ni bpaca Au contraire ces deux réseaux montrent une intransigeance chronique vis à vis des petits châteaux viticoles dans le besoin .. "souvent banque varie... bien fol qui s y fie !"
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Renaud Le 05 novembre 2024 à 14:05:19
Financer la survie par de l'emprunt. Le PGE et sa non garantie effective à plongé les entreprises dans le gouffre. Et là on va en remettre une couche. La notion d'emprunts toxiques ne parlent à personne ? Sont ils imbeciles ou nous prennent ils pour des imbeciles ? Aucune des deux propositions n'est à la hauteur des enjeux.
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