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Les trésoreries vigneronnes, pari gagnant à ne pas manquer pour l’État
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Assurance vigne
Les trésoreries vigneronnes, pari gagnant à ne pas manquer pour l’État

Les comptes publics ont plus à perdre en ne soutenant pas la trésorerie de la filière vin qu’en investissant dans une reconsolidation de la dette bancaire d’un secteur fragilisé, mais toujours générateur de valeur.
Par Alexandre Abellan Le 11 octobre 2024
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Les trésoreries vigneronnes, pari gagnant à ne pas manquer pour l’État
« L’outil le plus utilisable et performant pour les entreprises sera le dispositif de consolidation bancaire » souligne Jean-Marie Fabre, ce 10 octobre en salon à Clermont-Ferrand. - crédit photo : Domaine de la Rochelierre
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lissée ce mercredi 9 octobre par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, la mise en place effective de la transformation des Prêts Garantis par l’État (PGE) en prêts bonifiés à 2,5 % est une première bonne nouvelle pour les trésoreries vigneronnes cet automne. L’outil étant attendu depuis un certain temps : « cela arrive 18 mois après les premiers échanges, mais mieux vaut tard que jamais » salue Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants, qui souligne que depuis le 1er octobre le dispositif de rachat de PGE est à la main des deux réseaux bancaires l’ayant validé (Banque Populaire Caisse d’Épargne et Crédit Agricole alors que le réseau Crédit mutuel CIC propose un outil similaire (mais indépendant du dispositif d’État). « Tous les conseillers de ces réseaux bancaires peuvent mobiliser cette première bouffée d’oxygène : un allégement bancaire à 2,5 % pour reconsolider ses PGE sur des prêts à moyen et long terme » explique Jean-Marie Fabre.

Alors que le gouvernement évoque un prêt de trésorerie garanti par l’État pour les entreprises agricoles en crise (une piste ouverte par le premier ministre Jean-Michel Barnier ce vendredi 4 octobre lors du salon de l’élevage), le président des Vignerons Indépendants prévient que peu d’exploitations viticoles pourront accéder à cette ligne supplémentaire de trésorerie : « l’outil est intéressant, mais le bémol est que la très grosse majorité des vignerons ont des niveaux d’encours bancaires au maximum (comme ls investissent beaucoup de la production à la commercialisation). Les entreprises vigneronnes sont au taquet des encours bancaires. »

Consolidation bancaire

D’où la défense d’un autre outil : un dispositif de consolidation bancaire dont les coûts de seraient atténués par la prise en charge par l’État des garanties (qui sont contractées sinon sur les marchés extérieurs). Une prise en charge des garanties par la BPI qui n’est pas inédite pointe Jean-Marie Fabre, citant le pacte de consolidation et de refinancement des exploitations agricoles mis en place en 2016 (grandes cultures et élevage). Un outil qui devait « garantir à tous les agriculteurs des solutions de refinancement. Il s’agit d’un pacte, car chacun devra prendre sa part de responsabilité et accompagner à son échelle l’agriculture française » annonçait il y a huit ans, le 4 octobre 2016, le premier ministre d’alors, Manuel Valls.

Si les finances publiques actuelles imposent un resserrement des budgets, Jean-Marie Fabre pointe que « la dépense pour l’Etat sera faible, l’argent étant seulement bloqué, son utilisation étant conditionné au défaut de l’entreprise. Le coût induit est faible pour maintenir et conforter des entreprises dont on connait l’apport pour les caisses de l’État (6,5 milliards d’euros de recettes fiscales, chiffre d’affaires de 92 milliards d’euros…). » En somme, c’est un pari gagnant, évitant de perdre des pans entiers de la filière, ce qui aurait des impacts économiques bien plus forts pour la Nation.  « Le gain est quasi assuré comme on dit en bourse. Comme si en mettant 1 € on peut continuer à gagner 3 € » plaide le vigneron de Fitou (Aude).

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Tous les commentaires (2)
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augustin Le 15 décembre 2024 à 15:33:28
à mi décembre force est de constater que les 3 réseaux bancaires supposement moteurs sur l octroi décès prêts genevard sont quasi au point mort en tous cas c est la perception des cellules dttm qui c est le moins que l on puisse dire ne croulent pas sous les dossiers en tous cas crca33 cea pc ou bpaca en Aquitaine Il est vrai que tant que bercy ne tapera pas du poing sur la table , il ne se passera rien probablement... dommage !
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augustin Le 11 octobre 2024 à 05:38:05
Cher monsieur Fabre ... il évoque bien légitimement le risque de casse pour la nation .Or , pour y remédier , il faudrait un engagement fort voire generalise et quasi inconditionnel du système bancaire sur 2 axes : de nouveaux prêts de trésorerie fin 24 et une refonte sous forme d échéancier de l endettement passe, notamment contracte suite a crise covid 19. Aucun des grands acteurs bancaires ne le fera, soyons en sûrs, sans une nouvelle pression très forte de Bercy de Matignon voire de l Elysee. Sera en effet toujours préfère par les services contentieux desdites banques une" bonne cp" suivie d une lj sans etats d ame , et surtout la mise en cause immediate des associés cautions et de leur patrimoine propre , résidence principale comprise ! Le collectif viti 33 à alerte notamment Mme Delattre la semaine de sa migration du Sénat au Gouvernement .Et cette mise en garde vient d être faite par certains viticulteurs auprès des députés locaux fraîchement nommés, notamment en bordelais. Arrêtons donc de nous raconter des histoires: le CNAJMJ qui est le Conseil National des Administrateurs Judiciaires et des Mandataires Judiciaires vient de publier ce mardi 8 courant son cri d alarme : la France va vers in record de defaillances d entreprise cette année !!! Et les défauts de trésorerie ne seront pas combles par l aide bancaire , qui continuera a manquer cruellement .Comparativement , dans notre secteur il semble que ni MSA ni DGFIP ne joue de rôle toxique, alors meme que les banques n ' hésitent pas , sauf , encore une fois , nouvelle incitation forte du gouvernement de changer de posture. On voudrait y croire , 15 après après la crise des subprimes et à l époque où le contribuable avait quant a lui volé au secours des banques... Retour d' ascenseur apprécié mais à ce jour improbable hélas ...
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