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Le vignoble gardois "à poil" avec des trésoreries "à l'agonie"
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Valorisation attendue
Le vignoble gardois "à poil" avec des trésoreries "à l'agonie"

Préservés de la sécheresse cette année, les vignerons du Gard ont eu fort à faire face au mildiou. Entre prix du vin trop bas, stocks en hausse et faible récolte, les finances des exploitations sont à la peine.
Par Olivier Bazalge Le 17 octobre 2024
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Le vignoble gardois
Anthony Bafoil (à gauche) et Pierre Jauffret (au centre) exposent au préfet Jérôme Bonet (à droite) les difficultés de trésorerie des entreprises viticoles gardoises - crédit photo : O. Bazalge
A

près leurs homologues des départements voisins du bassin ex-Languedoc-Roussillon, les représentants du vignoble gardois ont à leur tour alerté leur préfet départemental Jérôme Bonet sur les importantes difficultés des entreprises viticoles du territoire. « On est tous à poil, il ne faut pas se leurrer, les trésoreries des caves sont à l’agonie, avec des acomptes en diminution ou ajournés  », lance sans ambages le président des Vignerons coopérateurs du Gard Anthony Bafoil sur le sujet de la santé financière des caves gardoises.

Aux côtés de son homologue représentant les Vignerons indépendants gardois Pierre Jauffret, les deux s’accordent sur les cours des vins bien trop bas pour assurer la rentabilité économique des entreprises. Contrairement à ses voisins et aux années précédentes, le département a été épargné par la sécheresse cette année, pour être en contrepartie fortement exposé à l’humidité et au mildiou, générant la plus faible récolte de son histoire. « Si les prix des vins ne remontent pas, c’est plus de 60 000 ha qu’il faudra arracher dans tout le pays », prophétise même Anthony Bafoil.

Un certain nombre d’exploitants sont économiquement au bord du gouffre

Malgré la faible récolte, les deux présidents décrivent des stocks en hausse dans les caves, couplés à des prix trop bas lorsque les vins sortent enfin, et des charges culturales alourdies par les traitements d’une année à forte pression mildiou. Une équation qui créée du désarroi dans les campagnes. « Un certain nombre d’exploitants sont économiquement au bord du gouffre, voire y sont déjà », acquiesce le préfet Jérôme Bonet. Ne disposant d’aucun « carnet de chèques magique », il s’engage à faire en sorte que les services de l’Etat soient en mesure de proposer un interlocuteur à « ceux qui en ont besoin et qui veulent avoir d’autres réponses que celles d’un écran sur internet ».

Outre la conduite de l’arrachage ouvert le 15 octobre, Jérôme Bonet indique vouloir « tracer un avenir » et aller dans le sens d’un Etat « qui veut faciliter les projets sur l’eau tels que les retenues collinaires ou l’irrigation, tout en gardant en tête la pénurie sur la ressource en eau ». Le président des Vignerons indépendants Pierre Jauffret croit en la voie « des vins à forte valorisation, dont la consommation est en augmentation, contrairement aux entrées de gamme. Les prix sont au centre de tout ».

Manifester pourquoi ?

Alors que bruisse l’écho d’une venue prochaine de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à la rencontre du vignoble languedocien, Anthony Bafoil rappelle la nécessité de réponses rapides aux impasses de la viticulture. « Le mouvement de début d’année n’a finalement pas servi à grand-chose. Manifester à nouveau ? Oui, mais pour quelle sortie ? On se pose la question tous les jours… Le désarroi est tel qu’on ne sera pas capables de maîtriser tout le monde si on va dans la rue », prévient-il.

L’ex-super policier Jérôme Bonet est conscient de la tension qui règne dans le vignoble et se veut toujours à l’écoute, quelles que soient les circonstances. « J’ai toujours gardé le contact et le lien, même au plus fort de la crise de début d’année, et je le maintiendrai. Ils savent qu’avec moi ils l’auront toujours », appuie-t-il. A défaut d’annonces probantes, le vignoble gardois a une oreille attentive à laquelle transmettre ses messages.

 

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