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Après les paroles, le vignoble veut des prix valorisés
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Après les paroles, le vignoble veut des prix valorisés

Suite à une rencontre actant la trop faible valorisation des prix des vins occitans pour assurer une rentabilité pérenne, producteurs et négoce du Languedoc doivent maintenant traduire sur le terrain un retour à des cours plus élevés pour travailler en partenariat sur le long terme.
Par Olivier Bazalge Le 14 octobre 2024
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Après les paroles, le vignoble veut des prix valorisés
Frédéric Rouanet (syndicat des Vignerons de l'Aude), Ludovic Roux et Fabien Castelbou (Vigerons coopérateurs d'Occitanie) saluent des discussions positives avec le négoce languedocien - crédit photo : O. Bazalge
A

près les paroles, place aux actes. C’est en résumé ce qu’attend la filière viticole languedocienne après la rencontre du mardi 8 octobre avec le négoce. Comme chaque année à l’issue des vendanges, négoce et acteurs de la production (responsables des principaux Organismes de Défense et de Gestion, de la coopération, des vignerons indépendants, du Syndicat des Vignerons de l’Aude, courtiers) se sont mis autour d’une table dans un climat de tension où la production dénonce un manque criant de valorisation de ses vins. « En l’état actuel du marché, les prix ne permettent plus aux vignerons de vivre. Sans rentabilité. Il n’est pas simple de faire accepter ce constat par le négoce, qui a ses propres problématiques, dans une filière où il n’y a finalement pas grand-monde qui gagne sa vie. Mais ils ont partagé ce constat sur ces prix actuels qui ne sont plus rémunérateurs », tranche le président des Vignerons coopérateurs d’Occitanie, Ludovic Roux.

A l’heure où la récolte 2024 s’annonce très faible (-13 % en Languedoc-Roussillon), la production verrait d’un bon œil un retour des cours de prix du vrac aux mêmes échelles que ce qui s’était pratiqué pour le millésime 2021, dont les prix avaient connu une embellie suite aux effets du gel. « Il se pourrait bien que le niveau de récolte de 2024 devienne la norme à l’avenir », rappelle au passage le président du Syndicat des Vignerons de l’Aude, Frédéric Rouanet. Au-delà de l’enjeu de prix, le manque de possibilités d’approvisionnement en volumes de vins suffisant fait également figure d’épouvantail, à l’heure où le vignoble bruisse de demandes d’arrachage dans des proportions autrement plus importantes que ce que le sondage de mai dernier laissait entendre. La coopération viticole languedocienne rappelle au passage qu’elle pèse « près de 70 % des volumes viticoles de la région ne peut se mettre à tousser, au risque que toute la filière s’enrhume ».

Retour à la rentabilité

Pour compléter le constat, Ludovic Roux rappelle néanmoins que « nos vins sont adaptés à ce qui se vend sur le marché, car le commerce continue à se faire, sinon comment aurait-on pu arriver aux 10,6 millions hl qui sont sortis des chais cette année ? ». Il faut rajouter à cela le million hl distillé, amenant Ludovic Roux à enfoncer que « c’est bien la rentabilité le problème essentiel, il faut travailler à la retrouver, amont et aval main dans la main, car nos négociants sont aussi producteurs ».

Sollicité par Vitisphere, le syndicat du négoce languedocien, l'UEVM, ne souhaite pas encore se prononcer sur une position ou des engagements actés suite à cette réunion. Ludovic Roux comme Frédéric Rouanet saluent néanmoins « le partage du constat de manque de valorisation » entériné lors de cette première rencontre. Les prochains jours et semaines, qui verront s’installer les premières discussions concrètes entre les négociants et les caves qui les fournissent, seront donc décisifs pour vérifier si cette attente de valorisation se traduit concrètement dans les contractualisations qui s’engagent. « Créer de la valeur ne se décrète pas, elle se construit dans la durée par des actes de confiance et des engagements forts, notamment au travers de la contractualisation », avertit en outre le président du syndicat des Vins IGP Pays d’Oc Jacques Gravegeal. Le travail de gestion de l’offre est en effet l’autre priorité de la production pour le long terme. « Ce serait encore plus dramatique de se retrouver dans une perspective de manque de vin dans quelque temps », appuie Ludovic Roux.

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