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Structurer l’œnotourisme pour en faire l’un des outils de sortie de crise
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Oenotrip
Structurer l’œnotourisme pour en faire l’un des outils de sortie de crise

La 10e édition de Destination Vignobles a posé ses valises à Angers. L’occasion pour l’organisateur Atout France et les acteurs de la filière de structurer et valoriser « la France des vins et spiritueux » à l’international.
Par Sarah El Makhzoumi Le 03 octobre 2024
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Structurer l’œnotourisme pour en faire l’un des outils de sortie de crise
Si elle se structure, l'activité oenotouristique peut être une des options de sortie de crise. - crédit photo : Sarah El Makhzoumi
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’œnotourisme connaît une dynamique prometteuse en France, portée par des projets ambitieux et une diversification des offres. Ils étaient 165 tour-opérateurs internationaux et pas moins de 163 exposants inscrits représentant tous les bassins viticoles français ce 1er octobre à Angers pour la 10ème édition du salon Destination Vignobles. Avec chaque année près de 10 millions d’œnotouristes, dont 4,2 millions d’étrangers, l’activité est une des plus dynamique du tourisme français. 

Une fédération pour l’avenir

Ludovic Walbaum, vice-président en charge de l'œnotourisme de la fédération des Vignerons Indépendants de France, et président du pôle œnotourisme d’Atout France, évoque la structuration de la filière avec la création du label Vignobles et découvertes en 2009 puis de sa fédération 10 ans plus tard. « Cette initiative a permis de créer des synergies entre viticulteurs et acteurs du tourisme. Après la pandémie, on a une forte appétence des consommateurs envers les acteurs locaux du vignoble avec une recherche de proximité et de circuit court. » Sur le salon 71% des exposants étaient labelisés. Pour l’expert, le secret d’une bonne direction dans un projet oenotouristique, serait de « surtout s’adapter à sa région, son patrimoine et faire quelque chose qui nous ressemble. Il serait trompeur de croire que l’on peut calquer une méthode toute faite. » Différents acteurs du secteur ont partagé leurs initiatives et observations à l’occasion du salon.

Hameau Duboeuf : Innovation et attraction

Au Hameau Dubœuf (Romanèche-Thorins - Beaujolais), 1er parc à thème sur la vigne et le vin en Europe de 3 hectares, on joue sur l’innovation pour ne pas perdre l’attention des visiteurs : « Nous proposons des attractions variées et des spectacles immersifs, au-delà de la traditionnelle dégustation. Notre offre vise à renouveler l’expérience des visiteurs », raconte Emily Charrion-Lanfranchi, responsable commerciale. Cette capacité à captiver l’attention des visiteurs vient selon elle de leur volonté de se renouveler très régulièrement et de s’adapter aux tendances des consommateurs. « Nous avons pensé à inclure des activités familiales à l’image de l’Explore Game « L’énigme du hameau » qui se présente un peu comme un « Cluedo » dans le vignoble. Il faut être dynamique. Nous essayons de créer une nouvelle attraction tous les deux ans ! »

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En 2023, le parc a attiré 87 000 visiteurs, dont une majorité locale, mais avec le constat d’un net retour de clients étrangers.

Château de Saint Aubin : du sur mesure pour un retour aux sources

Au Château de Saint Aubin – Prosper Maufoux (Saint-Aubin - Bourgogne), on mise sur une destination oenotouristique intégrant des offres sur mesure, tout en veillant à s'adapter aux attentes mouvantes des visiteurs Après une acquisition de la cuverie en 2015 puis des travaux de rénovation, le domaine propose un hébergement de charme (4 chambres à louer) et des services sur mesure (dégustations, accords mets et vins, petites prestations sur mesure...). Léopold Half, responsable œnotourisme du site témoigne d’un engouement croissant des Français pour les séjours locaux et authentiques « Le message central du domaine est : « Dites-moi ce dont vous avez besoin, venez, posez les bagages et pendant 48h déconnectez » », explique-t-il. « La fréquentation a été exceptionnelle en 2023, même si les aléas climatiques, ont un peu compliqué le lancement pour 2024. » Le château mise sur une communication ciblée : « Nous sommes un peu éloignés des grands axes, et non loin de gros sites touristiques. C’est en s’adaptant, en anticipant ou à minima en essayant de lire en nos clients pour comprendre leurs besoins qu’on y arrive. »
Autre adaptation aux tendances : une boutique a été créée, mettant en avant des produits de producteurs locaux en circuit court. À l'avenir, Léopold Half souhaite accentuer l'engagement RSE du domaine.

Au Château de Parnay :  plongée dans l’oenotourisme avec l'Oenoresort

En Saumur Champigny, le Château de Parnay s’essaye déjà aux expériences oenotouristiques avec son Clos d'Entre les Murs et ses balades au flambeau ou ses nombreuses dégustations. « Le projet d'Oenoresort a été mûri pendant plus d'une décennie. Régis Vincenot, le propriétaire, a acquis le site en 2006 avec cette vision en tête. » explique Céline Briand, directrice commerciale. L’Oenoresort comprendra un hôtel 4 étoiles, un spa, une oenothèque, un parc à thème dédié au vin et un restaurant, créant ainsi une destination incontournable pour les amateurs de vin et de détente. « Son ouverture est prévue en 2027. La date coïncide presque avec celle de l’ouverture du casino de Saumur en 2026. Cela devrait dynamiser considérablement le secteur, attirant un plus grand nombre de touristes dans la région. »

L'Oenoresort représentera un investissement de 40 millions d'euros, prévoyant la création de 200 à 250 emplois.

Une Stratégie Nationale

Ludovic Walbaum fait état d’un nombre un nombre croissant d’acteurs labellisés (2900 caves et domaines). Avec ces offres diversifiées et une attention particulière portée aux attentes des consommateurs, l'avenir de l'œnotourisme en France semble prometteur et riche en opportunités. Sous couvert de structuration.  « Nous pilotons une vaste étude sur l'œnotourisme en France et mettons en place une commission structurante pour développer, à l’avenir, des parcours de formation ciblés », explique le président du pôle œnotourisme d’Atout France.

 

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