ttendant le dernier moment pour éviter de faire tomber la pression, la préfecture de Gironde annonce ce 25 juillet que « compte-tenu du retard pris dans les travaux d’arrachage à cause des conditions pluvieuses du printemps, le préfet de la Gironde a décidé de prolonger le délai de réalisation des travaux jusqu’au 30 septembre 2024, délai de rigueur ». Alors que la première vague d’arrachage devait initialement être terminée au 31 mai, elle a déjà été reportée au 30 juin puis au 31 juillet 2024 à cause des conditions climatiques de ce millésime 2024.
Sur les 1 200 dossiers de la première vague d’arrachage (combinant 500 dossiers candidats pour 4 000 ha à la diversification agricole financée par les 19 millions € du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et 700 dossiers pour la renaturation sur 4 000 hectares financés à hauteur de 24 millions € par l’État), la préfecture indique que « 499 demandes de paiement ont été adressées à la DDTM après déclaration des arrachages auprès des Douanes, pour une surface arrachée de 2 390 ha ». Bien loin encore des 8 000 ha qui devraient être arrachés dans le cadre du plan sanitaire cette première campagne. Un décalage qui pourrait s’expliquer par les délais de remontée des informations aux services des Douanes, pour les déclarations d’arrachage.
Deuxième vague
Sur les 987 bénéficiaires à 100 % de cette première vague, « il reste encore 156 dossiers incomplets » indique la préfecture*. Les fonds interprofessionnels pour la diversification devant être consommés en intégralité, l’État va débloquer le reste de son enveloppe (fixée globalement à 30 millions € et pouvant monter à 38 millions hl) pour une deuxième campagne d’arrachage, pour des vignobles arrachés et arrêtant toute activité agricole (reconvertis en boisement ou zones naturelles/jachère sur 20 ans). La « deuxième vague d’arrachage a été lancée le 24 juin dernier » et représentera « au moins 1 000 ha supplémentaires » d’arrachage indique la préfecture, rapportant que 120 dossiers ont déjà été déposés sur la plateforme dédiée.
* : Concernant les aides du fonds d’urgence du début d’année, la préfecture indique que « 182 dossiers sont encore en cours d’instruction, dans l’attente de justificatifs des demandeurs. Ces justificatifs devront être produits avant le premier septembre 2024, faute de quoi l’aide ne pourra pas être versée ». Globalement en Gironde, « 2 336 dossiers de demandes d’aides déposés auprès des services de la DDTM, 1 886 ont été payés par l’État pour un montant total de 11,85 millions d’euros (forfaits de 5 000, 6 900 et 8 100 euros selon les pertes constatés de 20-50 %, 50-80 % et supérieur à 80 %, avec une majoration pour les jeunes agriculteurs et les nouveaux installés) ». Avec 288 dossiers inéligibles.