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"La hausse des défauts est trois fois plus rapide dans le vin que dans l’ensemble de l’économie"
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"La hausse des défauts est trois fois plus rapide dans le vin que dans l’ensemble de l’économie"

Nette croissance des cessations de paiement dans les vignobles en difficulté commerciale au deuxième trimestre 2024, témoignant d’une fragilité exacerbée pour les vignobles dans le rouge. Et dans l'incertitude pour l'obtention des soutiens demandés depuis des mois.
Par Alexandre Abellan Le 25 juillet 2024
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« Ces nombreux défauts illustrent la réalité d’une conjoncture bien compliquée pour les viticulteurs et notamment le vignoble bordelais » estime Thierry Million. - crédit photo : Altares
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e deuxième trimestre 2024, il y a eu 333 défaillances d’entreprises viticoles en France d’après le cabinet spécialisé Altares. Soit +13 % par rapport aux deuxièmes trimestres 2022 et 2023. Le plus fort apport vient de la région Nouvelle-Aquitaine, avec 86 défaillances (+18 %), suivie par l’Occitanie 54 défaillances (+60 %) et Auvergne-Rhône-Alpes 29 (+26 %). Ce qui implique les vignobles les plus touchés par la crise de déconsommation actuelle : Bordeaux, Languedoc-Roussillon et Vallée du Rhône.

« La forte hausse du nombre des défaillances doit être appréciée dans un contexte local. En effet, la moitié des viticulteurs tombés ce deuxième trimestre sont "bordelais". Ces entreprises sont pour la quasi-totalité installées depuis plus de 15 ans mais sont à bout financièrement » analyse pour Vitisphere Thierry Million, le directeur des études d’Altares, ajoutant que « les actifs dont elles disposent permettent toutefois aux tribunaux, en l’occurrence Bordeaux et Libourne, de leur accorder l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire et donc la poursuite de l’activité et le gel des dettes afin de favoriser la présentation d’un plan de remboursement ou de reprise. » Alors que les juridictions plaident pour des procédures collectives anticipées, « il demeure que ces nombreux défauts illustrent la réalité d’une conjoncture bien compliquée pour les viticulteurs et notamment le vignoble bordelais » note Thierry Million. Qui ajoute que « la hausse des défauts est trois fois plus rapide dans le vin que dans l’ensemble de l’économie ».

Solder les affaires courantes

En dehors de la filière vin, le monde agricole enregistre de défauts de paiement dans le maraîchage, l’élevage de vaches laitières et la pêche en mer. « Mais ces activités comptent un peu moins de défaillances que la vigne » note l’analyste. De quoi inciter les pouvoirs publics à écouter d'une nouvelle oreille les appels au soutien des trésoreries viticoles ? Alors que la transformation des Prêts Garantis par l'Etat (PGE) en prêts bonifiés a mis des mois à se concrétiser (ce début juillet), les revendications portées depuis des mois par la filière ne savent plus à qui s'adresser, faute de lisibilité dans le fonctionnement du gouvernement démissionnaire et du parlement nouvellement élu.

 

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Tous les commentaires (8)
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bill et boule Le 22 mai 2025 à 17:41:47
d ici fin juin 2025 les nouveaux chiffres vont tomber et ils ne seront pas bon .Arrachage et pub n ont donc pas suffi et le civb a perdu la bataille et peut être la guerre.Afflgeant .
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augustin Le 11 avril 2025 à 04:50:05
les chiffres de defaillance 1er trimestre 2025 sont atterrants avec un jump de plus 75 % faisant de la viticulture le secteur le plus sinistré . mais personne ne semble n en avoir rien à faire au gouvernement ni à l intérieur ni à la justice et encore moins à l économie.Seule Mme genevard patauge avec ses deux malheureux prêts éponymes dont la distribution sur le terrain peine à cacher la misère. Ceci est une farce qui va très mal se terminer .
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augustin Le 14 décembre 2024 à 04:29:39
Mme genevard a annoncé triomphalement un premier prêt de treso ... à mi décembre 2024 !!! soit près d n an après les promesses faites à Paris au salon. Les nouveaux prêts pge bpi sont quant à eux annonces mais il y a un mais si ddtm et bpi sont prêts les 3 réseaux bancaires supposement partenaires traînent des pieds que ce soit crédit agricole banques pop ou caisses d épargne. Un potentiel scandale qui éclatera probablement une fois les chiffres aquitains connus pour les defaillances du 4 ème trimestre 24. Crca 33 , ceapc , bpaca : comment pouvez vous perdre de vue à ce point votre relation avec le viticole local ?
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augustin Le 03 septembre 2024 à 11:37:19
Le pire est à venir .Ue fois la scea en lj la declaration de créance vaut vaine poursuite ! les banques la msa et la dgfip se tournent vers les associés et se paient manu militari sur les revenus et biens personnels . C est une catastrophe annoncée depuis quelques temps et qui le préfetaquitain comme le civb s obstinent à nier. Désespérant.
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Jérôme TROLLIET Le 30 juillet 2024 à 12:52:24
Bonjour , merci de vos commentaires, qui sont effondrents et je suis vraiment effondré de savoir que c'est Monsieur Million qui commente la catastrophe viticole dans laquelle nous sommes . C'est terrible !
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augustin Le 29 juillet 2024 à 10:02:04
Altarés est un cabinet très crédible, les chiffres des greffes des tribunaux procédures collectives sont connus du préfet comme du civb.Les uns comme les autres sont en déni total. Va venir le moment où les magistrats bordelais specialisesvont être las d octroyer des périodes d observation post cessation de paiement dans le cadre de règlements judiciaires ... et prononceront directement la liquidation , faite de visibilité réelle sur la sortie de crise. Ensuite tout va très vite : licenciements, prisée des actifs et leur vente par un des 6 mandataires liquidateurs locaux qui tous vont fonctionner désormais à plein régime désormais. Ces chiffres de défaillance vont donc croître inéluctablement et ce ne sont pas les malheureux 3 % de sau arrachés ( 2800 ha /110 000 ) qui vont régler le problème. On continue à marcher sur la tête, le collectif viti 33 tout comme m Lacombe n ont hélas pas été écoutes depuis des mois ...
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Médocon Le 25 juillet 2024 à 07:19:08
Le troisième trimestre va être édifiant autour de moi les propriétés tombent comme des mouches. Beaucoup de viticulteurs étaient depuis 3ans sous oxygène. Il semblerait que l'oxygène ait été coupé.
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Cahuita33 Le 24 juillet 2024 à 22:26:45
1- comment peuvent ils avoir des chiffres aussi précis alors que les tribunaux eux même parlent de hausse significative sans annoncer de chiffre 2- la sulutiln est relativement simple et elle est politique. Il faut obliger les banques à reventiler les emprunts en cours sur 20-25ans car on ne passe pas d'une économie viticole avec les charges et emprunts qui vont avec à une économie multiculturels sans reventilation des charges. 3- il faut « annuler » les pge qui plombent les trésoreries et qu'enormement d'artisans ou restaurateurs n'ont jamais remboursé car ils ont fondu les plombs. Bref, la viticulture est un métier de charges fixe. Que l'on vendes les récoltes ou pas la mise de fond est la même. 2024 est une année qui va couter cher et beaucoup ne sont plus au bord du gouffre? ils sont au fond
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