Les gens disent que j’ai le sauvignon blanc dans le sang » plaisante François Lurton, à la tête des domaines éponymes en France (domaine de Nizas, mas Janeil, les Fumées Blanches, domaines les Salices…), en Espagne (Campo Eliseo et Hermanos Lurton), en Argentine (bodega Piedra Negra) et au Chili (hacienda Araucano). Une expérience qu’il a acquise avec son père, le défunt André Lurton, qui « a permis le retour du sauvignon blanc dans l’appellation Pessac-Léognan qu’il a créé » rapporte François Lurton. Ayant acquis une expérience mondiale du sauvignon blanc en tant que flying winemaker, il l’applique à ses vins les Fumées Blanches depuis 1997 en Côtes de Gascogne. Gamme avec laquelle, « je suis l’un des premiers producteurs de sauvignon blanc en France » glisse François Lurton, qui ne souhaite pas préciser les volumes en question : « j’en fais beaucoup trop ».
Réalisant un chiffre d’affaires annuel de 38,5 millions €, le groupe François Lurton mise sur plusieurs chevaux, se diversifiant… sans jamais trop s’éloigner du sauvignon blanc. Travaillant sur des projets de vins sans alcool et de premix, il développe depuis 8 ans une gamme de spiritueux (800 000 €/an avec gin, vermouth, rhum et armagnac). « Je suis un homme du vin : j’ai une approche des spiritueux à travers le vin » explique François Lurton, qui se place dans l’héritage de son arrière-grand-père qui était distillateur à Brane, dans l’Entre-deux-Mers. Exemple de cet ancrage vinique avec sa gamme de gin, "Sorgin" (signifiant "chipie" en basque, d’après le surnom de son épouse), qui utilise une base d’alcool vinique (airen d’Espagne) et des arômes de sauvignon blanc (par distillation des Fumées Blanches). « Nous avons créé un arôme de sauvignon blanc avec la distillation de sauvignon blanc et d’arômes dans un alambic charentais » indique François Lurton.


S’il se diversifie, son activité principale reste le vin, qui ne connaît pas la crise de la déconsommation indique-t-il. « Je n’ai pas de baisse de consommation sur mes vins. Il faut dire que je ne propose pas un vin en dessous de 4 €. Ma gamme s’adresse aux consommateurs formés et attentifs » conclut-il.