’intelligence artificielle n’a pas fini de nous surprendre. Cette fois, elle apporte son aide pour l’hygiène du chai avec Nomad, un outil d’aide à la décision. Il a été créé par la start-up alsacienne Biomire, spécialisée dans les systèmes intelligents de gestion du risque microbien, et remarqué par Alimpex, spécialisée elle-même dans l'hygiène du chai.
« Nous avons souhaité collaborer avec Biomire car cet outil peut typiquement être mis en place pour être autonome sur l’hygiène du chai » explique Jérôme Sciacchitano, dirigeant d’Alimpex. Et pour cause, l’outil de la start-up est déjà utilisé dans les brasseries.
Ce kit jetable, plus petit qu’un smartphone, est composé d’un petit boîtier contenant un milieu nutritif. Il suffit d’effectuer un prélèvement sur une surface grâce à un écouvillon ou un liquide puis de suivre l’évolution du résultat. « N’importe qui peut le faire, c’est très facile. Il peut s’utiliser aussi bien sur le vin, les effluents de cave ou les eaux de rinçage » explique Jérôme Sciacchitano.
« Au bout de deux ou trois jours, on peut savoir si l’on a une contamination. Un QR code donne accès à une application mobile dans laquelle on télécharge les photos du milieu de culture. C’est l’IA qui va ensuite dénombrer automatiquement le nombre de colonies mais également les reconnaître » explique-t-il. Les données du test sont ensuite facilement accessibles grâce à une application mobile.


Si l’IA peut aujourd’hui reconnaître une quarantaine de micro-organismes dont Saccharomyces cerevisiae, des développements sont prévus. « On est en cours de développement pour les Brettanomyces » confie Jérôme Sciacchitano. « L’idée, c’est également de suivre l’évolution du test sur plusieurs jours car certains micro-organismes ne vont s’implanter rapidement. Je peux également suivre une cuve dans le temps en effectuant plusieurs tests pour surveiller une dérive. On a suivi des tireuses, des cuves tampons, des systèmes de filtration… ». A 15€ HT le test, reste à décider de la fréquence à adapter en fonction des contaminations ou des besoins.
L’objectif à terme : diminuer les coûts de non-qualité, cheval de bataille d’Alimpex. « Dans l’agro-alimentaire, il est de moins de 1%. Dans le monde du vin, le coût de non-qualité peut aller jusqu’à 7% » indique Jérôme Sciacchitano.
Et pour distribuer ses produits, Alimpex s’est tourné vers un acteur national bien implanté sur le territoire, Soufflet Vigne. « Pour nous, ce partenariat est important. C’est un moyen d’accélérer notre développement » raconte Jérôme Sciacchitano. « Soufflet Vigne va distribuer en France tous les produits Alimpex : l'ATP métrie nouvelle génération, l’outil d’aide à la décision pour l’hygiène du chai, et notre gamme durable et novatrice, avec des enzymes de nettoyage et des produits sans pictogramme ».
De quoi apporter une expertise technique pour l’hygiène en cave et accélérer la croissance d’Alimpex qui compte aujourd’hui huit personnes dont deux nouvelles recrues qui viennent compléter l’équipe commerciale.