yant exprimé sa déception d’être mal-aimé par le vignoble bordelais dans la lettre ouverte maintenant son attaque en justice pour réclamer 100 000 euros de réparation aux trois organisations ayant manifesté devant son siège de Blanquefort ce 28 février, le négoce Castel a remis une pièce dans la machine des tensions viticoles. Si la FDSEA 33, les Jeunes Agriculteurs de Gironde et le collectif Viti 33 qui sont poursuivis en justice pour la manifestation ne souhaitent pas commenter le dossier avant l’audience prévue ce mardi 4 juin à Bordeaux, « la Confédération paysanne de Gironde est tombée de sa chaise en lisant la lettre ouverte du groupe Castel » et tient à le faire savoir par communiqué.
Reprenant les éléments de la lettre ouverte, le syndicat minoritaire se demande « comment se sentir de "la même famille" et "construire ensemble cette filière" quand, depuis des années, les vins sont majoritairement achetés à la moitié de leurs coûts de revient ? Comment la colère des viticulteurs pourrait-elle ne pas éclater alors qu’ils subissent depuis des années, à Bordeaux, des ventes à des prix "abusivement bas" ? »


Castel ayant annoncé « se retirer provisoirement de toutes les institutions de la filière des vins de Bordeaux », la Confédération Paysanne pointe « son absence » lors de la réunion du 8 avril entre filière et distribution sur les prix rémunérateurs et se demande si « dans son mouvement de "colère", Castel refuse-t-il aussi les aides en provenance du CIVB et payées pour partie par les vignerons ? On aimerait d’ailleurs que le montant nominatif des aides soit rendu public afin de bien mesurer la "colère" des négociants maltraités. »