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Où en sont les aides gouvernementales au vignoble ?
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3 mois après
Où en sont les aides gouvernementales au vignoble ?

La France demande l’arrachage temporaire de vignes à Bruxelles, déploie son fonds d’urgence viticole, ne voit pas d’affluence pour les prêts de trésorerie en préfecture, va investir pour l’adaptation à la sécheresse des vignobles méridionaux…
Par Alexandre Abellan Le 01 mai 2024
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Où en sont les aides gouvernementales au vignoble ?
Les aides de l'hiver fleurissent ce printemps, sans avoir encore donné tous leurs fruits. - crédit photo : Adobe Stock (Андрей Прилуцкий)
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e 31 janvier dernier, en pleine fronde agricole, le gouvernement annonçait des mesures de soutien au vignoble français écrasé par l’inflation, les aléas climatiques, la déconsommation... Trois mois après, l’arrachage temporaire pour 2024 et 2025 « a été notifié à la Commission européenne » et l’exécutif est « en attente du retour de validation. Le travail technique est en cours pour établir le dispositif d’ici début mai » indique le ministère de l’Agriculture sur sa plateforme de suivi des 70 mesures annoncées début 2024. Doté de 150 millions d’euros par l’État en supplément des fonds européens de restructuration, cet arrachage doit inclure « une option d’arrachage "sans replantation" en vue d’une diversification agricole, tout en assurant la continuité des autres actions du programme national d’aide » ajoute le ministère, précisant que « cela permettra aux viticulteurs qui se décideraient à se retirer de la production vitivinicole de rester dans l’activité agricole et d’investir dans d’autres productions agricoles, adaptées aux territoires et à leur climat. »

Mesure plus sonnante et trébuchante, le fonds d'urgence de 80 millions d’euros pour soutenir les trésoreries viticoles a été déployé sur 27 départements touchés par les aléas climatiques et économiques. « Comme annoncé, il a été déployé dès le lundi 5 février 2024, et les premiers paiements sont intervenus avant le Salon international de l’agriculture » (24 février) indique le ministère, indiquant que 2 045 dossiers ont été traités au 16 avril (pour 13,23 millions € versés). Si ce fond est quatre fois plus conséquent que celui initialement prévu, des vignobles ont regretté la faiblesse des fonds disponibles et ont demandé des rallonges.

Le nombre d’exploitants demandant ces facilités de trésorerie est assez limité

Pour soutenir les trésoreries en difficulté, les réseaux bancaires ont annoncé après le salon de l’Agriculture « un différé d’amortissement d’un an et un étalement de l’échéancier jusqu’à 3 années supplémentaires (ou, pour les exploitations souhaitant un rééchelonnement à plus long terme, un nouveau prêt à un taux préférentiel compris entre 0 et 2,5 %) » rapporte le ministère de l’Agriculture, relevant 1 095 exploitants reçus en permanence des préfectures au 15 mars. Indiquant à Vitisphere qu’il y a eu plus de 2 000 prêts dans le monde agricole ce début avril, le ministère de l’Économie précise que « chaque grand réseau bancaire a mis en place dans les territoires une offre de prêts bonifiés visant à soutenir la trésorerie des agriculteurs. Le taux de ces prêts peut varier d’un réseau à l’autre. En parallèle, un accompagnement exceptionnel au rééchelonnement des prêt des exploitations en difficulté est mis en œuvre dans chaque département. A ce stade, le nombre d’exploitants demandant ces facilités de trésorerie est assez limité, révélant une certaine robustesse de notre agriculture. »

Parmi les mesures complémentaires de soutien annoncées ce samedi 27 avril par le premier ministre, Gabriel Attal, on trouve une nouvelle aide à la trésorerie : « l’État va mobiliser les financements de Bpifrance à hauteur d’au moins 100 millions € pour des prêts de trésorerie, la garante de prêts accordés par les réseaux bancaires, et des subventions à l’innovation et des prêts méthanisation agricole permettant aux agriculteurs de diversifier leurs revenus ».

Adaptation climatique

Autre mesure annoncée ce 27 avril par Matignon : « le lancement d’un plan d’accompagnement de l’agriculture méditerranéenne, avec une enveloppe de soutien de planification écologique de 50 millions € (accompagnement adaptation au changement climatique, évolution des filières locales) ». Précisant le dispositif sur Twitter, le ministre de l’Agriculture, Mac Fesneau, indique avoir « lancé mi-mars une mission de préfiguration dans trois départements (Pyrénées-Orientales, Aude et Hérault), afin de dégager la méthode pour accompagner les territoires touchés [et déployer] un plan pour l’agriculture méditerranéenne de 50 millions d’euros pour l’année 2024, pour mener la transition vers de nouvelles pratiques culturales et de nouvelles filières afin de renforcer la résilience de notre agriculture. » Rendez-vous dans trois mois ?

 

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augustin Le 01 mai 2024 à 18:50:14
"Le nombre d exploitants demandant aux banques l octroi d un crédit de trésorerie est assez limité " nous dit le gouvernement à Paris. Il faudrait peut être demander plutôt l avis des administrateurs judiciaires bordelais en charge des procedures de sauvegarde et aussi celui des mandataires liquidateurslocaux en charge des reglements judiciaires (et notamment lors de la vie des exploitations viticoles en cours periodes d observation 1,2 voire 3 ). Etrangement, tout comme les magistrats et avocats spécialisés en procédures collectives , leur perception du sujet est diamétralement différente et beaucoup plus alarmiste sur le sujet. Huissiers, notaires , experts comptables et commissaires aux comptes vivent les problèmes de leurs clients viticoles d une toute autre manière., tout comme les commissaires priseurs pour les ventes judiciaires . Le manque de trésorerie est partout et ce n est pas un hasard si les fournisseurs de la filière sont en difficulté : soit ils exigent le paiement immédiat et l eur activité ralentit immédiatement , soit ils font crédit aleurs clients petits chateaux et voient grossir leurs créances douteuses et allonger les delais de paiement . Il y a donc un hiatus incompatible entre la vision rassurante que semble vouloir continuer à avoir l exécutif.. et la course à la trésorerie que connaît notre filere. Sinon comment expliquer que certains opérateurs continuent à brader leur vin ? Il serait pertinent de leur poser la question : s ils ont tant de confort de trésorerie, pourquoi vendre alors que les cours sont bas , ceci n est as cohérent Cette analyse erronée de la situation au plus haut niveau du pays relève donc soit de l ignorance du terrain soit de la méthode Coué. Attention au réveil début juin qui va décidément être très brutal. Les agences bancaires le savent bien , mais bien entendu aucun chiffre ne filtre sur le nombre incalculable de demandes faites sur le sujet depuis un an et surtout le taux de refus par les tres discrets comites d engagement, qui est évidemment très élevé compte tenu des maigres liasses fiscales des derniers exercices et encore beaucouode guchets ne prennent meme plus la peine de onter les dossiers . Ce type de déni venant du gouvernement n est donc aux yeux de beaucoup qu une simple manœuvre dilatoire et la problématique de trésorerie est là pour durer : feindre de l ignorer en espérant qu elle disparaîtra tient de la pensée magique . Et le problème à Bordeaux ne touche plus seulement le vrac rive droite, il s étend à la bouteille rive gauche, sans épargner les négociants les plus en sur-stockage.La FBF rase les murs mais elle est politiquement couverte par Bercy : on ne se brouille pas avec son principal créancier, surtout à 3 000 milliards d endettement . La réalité finir toujours par s imposer .
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