hose promise… Ayant annoncé à la place de Bordeaux la sortie en primeur de son 2023 ce mardi 30 avril, soit une semaine après la semaine officielle de dégustation du millésime en cours d’élevage (lundi 22-jeudi 25 avril), le château Léoville Las Cases tient parole en le mettant en marché à 138 € prix sortie négoce selon la plateforme Liv-Ex. Soit une baisse de 40 % par rapport au primeur 2022, pour un prix tout juste supérieur à 2019 rapporte le site anglais. Le grand cru classé en 1855 à Saint-Julien (55 hectares, domaine Delon) suit les attentes/préconisations du négoce et du marché, qui ont fait passer le message d’une baisse attendue des prix : de 30 % ou au niveau du 2019 (après des flambées sur le millésime 2022, comme un quasi doublement pour Léoville Las Cases). Et ont demandé une mise en marché rapide.
De premiers grands crus classés sont sortis dès ce lundi 29 avril, notamment à Sauternes (châteaux Guiraud, Lafaurie-Peyraguey, Sigalas Rabaud…), mais aussi dans le Médoc, comme le château Batailley à Pauillac (affichant une baisse plus modeste de 12 %, à 29,50 €). Autre grand cru classé du Médoc attendu ce jour, le château Pontet-Canet à Pauillac tombe à 66 € la bouteille, -30 % par rapport à 2022. L'attente et la spéculation monte sur la sortie de l’un des cinq premiers grands crus classés en 1855 dès ce jeudi 2 mai. Les négociants espérant revivre le succès de la campagne des primeurs 2019 pendant la crise covid du printemps 2020. Ces primeurs 2019 ayant affiché des prix révisés à la baisse sur un calendrier aussi soutenu que précoce.
Enjeu 2023
Si la recette collective est connue, les succès et échecs dépendent des stratégies individuelles de chaque propriété (qualité, quantité, prestige…). L’enjeu de ces primeurs 2023 étant de savoir combien d’étiquettes seront réellement mises en marché par la place de Bordeaux à un volume conséquent : sur les 150 à 200 cuvées évoquées, seulement 50 compteraient au final. Un top 50 qui pourrait doper l’attractivité de tout le reste de la pyramide… Chose attendue.