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Début de "marasme" pour les vins d'Alsace ?
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"Marasme"
Début de "marasme" pour les vins d'Alsace ?

Le vignoble alsacien a le sentiment d’être progressivement rejoint par la crise qui sévit déjà plus durement ailleurs. L’assemblée générale de l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava) du 27 mars à Colmar en a répertorié les signes.
Par Christophe Reibel Le 01 avril 2024
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Ce n'est pas encore la déroute des vins d'Alsace, mais des doutes planent. - crédit photo : Adobe Stock (wWeiss Lichtspiele)
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 Le marasme sévit jusqu’en Alsace » juge Gilles Ehrhart, président de l’Ava. Les chiffres de vente du conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (Civa) témoignent d’un rythme annuel de vente qui retombe à 925 339 hl en 2023 après avoir atteint 991 983 hl en 2022. Le riesling est l’unique cépage pour lequel les ventes sont supérieures à la production. Les vins tranquilles sont très à la peine. Ils perdent 85 000 hl sur douze mois. Le crémant est le seul à aller contre cette tendance en gagnant 5 % à 295 500 hl écoulés en 2023. Il concentre sur sa seule appellation l’augmentation de 7 000 hl du rythme annuel de vente à 932 000 hl établi en année glissante à fin février 2024.

Sur le terrain, les viticulteurs constatent que le cours moyen du vrac est tombé à 1,89 €/l sur la deuxième quinzaine de février, que l’évolution du prix des raisins n’est plus en phase avec l’augmentation des coûts de production. « Le problème c’est la chute de la demande. La seule solution serait de vendre plus cher, mais cela ne se décrète pas à notre niveau. Ne pouvant préjuger des dynamiques de vente, il nous faudra sans doute ajuster les niveaux de production » analyse Christian Kohser, membre du conseil d’administration. La salle va plus loin et lâche les mots « jachère » et « arrachage ». « Nous avons peur d’affronter la vérité. Ne vaudrait-il pas mieux prendre une telle décision, difficile, mais peut-être salutaire si elle n’est pas prise trop tard ? » interroge un viticulteur.

Une nouvelle maison des vins d’Alsace

 En début d’assemblée, les délégués ont approuvé à l’unanimité la possibilité de conditionner les vins d’Alsace en modèle de bouteille « bourgeoise » et « renaissance » ainsi que la construction d’un nouveau siège administratif pour cinq organisations professionnelles (principalement l’Ava et le Civa). Soumis à l’obligation de sa mise aux normes énergétique, le bâtiment actuel aurait eu un coût de réhabilitation supérieur au neuf. L’impossibilité, faute d’emprise foncière suffisante, d’installer ce bâtiment sur le terrain de la cité des vins en projet à Kientzheim, entraîne que le futur siège occupera une partie du terrain où se situe déjà l’actuelle maison des vins d’Alsace. Avec une surface réduite de 25 %, son coût est estimé à 5,8 M€. La vente du bâtiment actuel pour un montant espéré de 1,8 M€ participerait à son financement. Sa mise en service pourrait intervenir au premier semestre 2026.

 

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Tous les commentaires (2)
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Alexis Sabourin Le 02 septembre 2024 à 10:54:32
Réponse à Vogel : La politique du prix de vente est essentielle, oui, encore faut-il que celui-ci reste supérieur au prix de revient. Or dans le contexte actuel (inflation, aléas climatiques, etc) ce dernier a tendance à augmenter de manière significative de sorte qu'il est difficile de maintenir les prix de vente au même niveau. Cela pose donc la question du positionnement des vins pour s'adapter à un marché en pleine évolution (prix de vente mais aussi profil des vins attendus par les clients). La surproduction chronique au niveau national et mondial, je dois en parler bientôt sur le blog de la Maison Girondine, n'a pas l'air d'être bien réalisée. Elle est installée depuis longtemps et ce qui se passe actuellement aurait pu être anticipé dans la mesure où les chiffres de la production et ceux de la consommation (nationales et mondiales) sont disponibles depuis plusieurs décennies (voir statista).
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Vogel Le 02 avril 2024 à 07:40:31
Le marasme est dû à la surproduction et à une politique de prix inflationniste Il faut arrêter les plantations afin de réguler l'offre sinon ce sera la catastrophe Bordeaux, Languedoc et autres sont dans la tourmente et bientôt d'autres régions Il faut garder des prix le plus bas possibles afin aussi de contrer les vins venant d'autres pays qui prennent des parts de marché de plus en plus importantes La politique du prix n'est peut-être pas ce que veulent entendre les producteurs mais malheureusement c'est un paramètre essentiel
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