Réplique

1,89 € la bouteille de bordeaux, un "prix positionné par rapport au marché" persiste et signe Lidl

’est un bruit de couloir qui a trouvé de l’écho dans le vignoble bordelais : la direction de Lidl aurait menacé de suspendre ses achats de vins de Bordeaux, alors qu’elle est pointée du doigt pour une offre à 1,89 € la bouteille de Bordeaux rouge (achetée par 6 en foire aux vins). « Nous continuerons de vendre des vins de Bordeaux car la demande des consommateurs est bien présente » réplique Lidl France à Vitisphere, sans toutefois préciser si de telles menaces ont été proférées ou non. « Les viticulteurs ont protesté en réaction à la vente d’un vin de Bordeaux que nous proposions à 1,89€ (pour l’achat de 6 bouteilles) à l’occasion de notre Foire aux Vins de Printemps » confirme la chaîne de 1 600 magasins.

Réseau qui trouve toujours injuste d’être la seule enseigne autant mise en cause : « nous sommes pointés du doigt alors même que des vins de Bordeaux sont proposés à des niveaux de prix identiques voire inférieurs chez certains de nos concurrents. Ce prix est positionné par rapport au marché. » Le distributeur martelant que son poids sur le marché est à relativiser et qu’elle ne peut aller à l’encontre de ses concurrents : « Lidl représente 7 % du marché de la grande distribution et ne peut, à sa mesure, porter la responsabilité de pratiques de l’ensemble des acteurs. L’enseigne propose des prix alignés sur le marché, loin d’être les plus bas constatés sur ce rayon. »

Démarche volontariste

Alors qu’une rencontre entre filière, distributeurs et parlementaires est souhaitée par le collectif Viti 33 pour poser les bases d’un prix rémunérateur,  Lidl confirme que « nous avons accepté de prendre part à une table ronde à la condition que les autres distributeurs y participent également ». Pour l’enseigne, « nous comprenons le mécontentement alors que dans le cadre des relations avec nos partenaires et fournisseurs, Lidl est et a toujours été ouverte au dialogue » et « nous menons une démarche volontariste de dialogue avec le monde agricole depuis de nombreuses années. C’est collectivement que la solution doit être trouvée. »