menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / La population française s’éloigne de ses vins, 80 % des 18-19 ans n’en boivent pas une goutte
La population française s’éloigne de ses vins, 80 % des 18-19 ans n’en boivent pas une goutte
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Dernières statistiques
La population française s’éloigne de ses vins, 80 % des 18-19 ans n’en boivent pas une goutte

Le vin fait de moins en moins partie de l’art de vivre à la française d’après la dernière étude quinquennale de la consommation hexagonale. Résistant pendant les repas, les vins sont ringardisés par la bière à l’apéritif.
Par Alexandre Abellan Le 22 décembre 2023
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
La population française s’éloigne de ses vins, 80 % des 18-19 ans n’en boivent pas une goutte
e verre à moitié plein ou à moitié vide ? Si « 71 % de la population consomme au moins 1 fois dans l’année » du vin, « « néanmoins, cette consommation est désormais majoritairement ponctuelle avec des consommateurs occasionnels de vin de plus en plus ». - crédit photo : Adobe Stock (rh2010)
P

as de miracle de Noël à la livraison de l’enquête sur la consommation de vin en France en 2022. Réalisée par Ipsos pour le Comité National des Interprofessions de Vins à Appellation d'Origine et à Indication Géographique (CNIV) et FranceAgriMer, le sondage de 3 513 personnes majeures* témoigne d’une baisse continue des consommateurs réguliers de vin (tous les jours ou presque) qui chutent à 11 % de la population (-5 points par rapport à 2015, quand ils représentaient 51 % de la population en 1980), avec une surreprésentation parmi les plus âgés (18 % au-delà de 50 ans). En développement, les 37 % de consommateurs occasionnels (19 % pour les rythmes hebdomadaires et 18 % pour les mensuels) sont au coude à coude avec la part stable des non-consommateurs (37 %, dont 8 % de buveurs très exceptionnels seulement pendant les grandes occasions). Mais démographiquement, si « 27 % des plus de 50 ans ne consomment jamais de vin, ils sont 38 % chez les 35-49 ans et presque 1 sur 2 pour les moins de 35 ans » (même 80 % pour les 18-19 ans, 60 % pour les 20-21 ans et 50 % pour les 22-23 ans).

Rappelant qu’« entre les années 1960 et 2022, la consommation individuelle moyenne de vin des Français a chuté de plus de 60 % », cette neuvième édition de l'enquête quinquennale pointe que depuis la première étude de 1980 « le moteur principal de cette diminution est lié à un renouvellement des générations et à un changement structurel des occasions et comportements de consommation en fonction de l’âge des consommateurs ».

Les jeunes montrent une plus faible proximité à l’égard au vin

Et le bât blesse toujours à la base de la pyramide des âges. « Les jeunes montrent une plus faible proximité à l’égard au vin par rapport à l’ensemble de la population » résume l’étude, pointant que « l’analyse des mixités des boissons consommées par les 18-34 ans montre que cette population a un taux de consommation de vin plus faible que l’ensemble de la population et plus nettement en baisse ». Une désaffection en forme de désamour : « le goût et le désintérêt pour le produit constituent les principaux freins à la consommation des jeunes, en particulier chez les 18-24 ans ce qui n’est pas le cas chez les 25-34 ans » tempère l’étude.

Si les Français consomment globalement moins de boissons alcoolisées (81 % de la population en 2022, -4 points par rapport à 2015), la bière voit ses consommateurs croître (57 %, +3 points), quand le vin constate une baisse (71 %, -5 points) comme les autres alcools (68 %, -6 points). La dynamique de consommation des bières est portée par les jeunes et les apéritifs plus propices aux bières, boissons sans alcools, et autres cocktails. Car « pour l’ensemble des consommateurs, le vin est avant tout associé aux repas (48 % des repas à domicile avec invités) et à la convivialité (55 % des repas chez des amis), là où les autres boissons présentent un spectre d’occasions plus large » explique le sondage. Si les vins préemptent les repas formalisés, « la bière, quant à elle, est surtout associée aux moments de détente et à l’après-repas ».

Mi-figue mi-raisin

Notant « une prise de distance qui se creuse dans le rapport au vin » de la population française (moins d’impact du French paradox ou des « dimensions plaisir, connaissance et intérêt »), le rapport conclut que « le vin reste très majoritairement présent dans la consommation mais celle-ci se fait dorénavant occasionnellement ».

 

* : Ces données s’appuient sur des sondages à domicile de 3 513 personnes âgées de plus de 18 ans et réalisés du 27 mai au 9 août 2022.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (4)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
MG Le 27 décembre 2023 à 18:16:39
Les jeunes de 18-25 ans, on un mode de vie plus nomade, fréquentent les fast-food et/ou street-food ; établissement qui ne proposent pas ou peu de vins.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Voltaire Le 23 décembre 2023 à 21:28:14
Quelle claque pour tous nos organismes qui bloquent toute initiative de viticulteurs qui veulent créer un vin hors les standards et qui pensent qu ils ont la science infuse. Se remettront ils en cause ? En tout cas ils ont demandé un arrachage de100 000 hectares : Quel échec !!!
Signaler ce contenu comme inapproprié
José Gracia Le 22 décembre 2023 à 12:20:49
Je pense qu'il y a un facteur très important qui joue en sa défaveur, et c'est le fait qu'il y a un lobby de pression qui dit que le vin est toxique. Cela fait des années que cela dure. Il a été prouvé que dans les populations où la consommation de vin est modérée, le taux de mortalité est minimal. Comment se fait-il donc que lorsque l'on parle d'alcool, le vin soit toujours pris en exemple ? J'ai entendu dire qu'ils voulaient rendre obligatoire l'apposition de photos sur les étiquettes, comme sur les paquets de cigarettes. Qui est derrière tout cela ?
Signaler ce contenu comme inapproprié
Clem Le 22 décembre 2023 à 07:34:58
Bref rien d?alarmant ? je ne pense pas que les jeunes de 18ans il y a 15 ou 20 ans étaient des grands consommateurs de vin. L?idée que le vin va rester et se sanctuariser sur les repas voir à l?apéritif est une tendance qui n?est pas nouvelle. La chute de la Conso oui mais elle était à quelle niveau il y a 30 ans ? Sûrement beaucoup trop haute. Arrêtez un peu avec votre catastrophisme et proposons de véritable axe de travail pour notamment éduquer nos jeunes aux goûts des vins et aux accords mets et vins qui feront d?eux nos futurs ambassadeurs.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Loire-Atlantique / Maine-et-Loire / Sarthe ... - CDD TERROIRS DISTILLERS ARTISANAL BRANDS
Maine-et-Loire - CDI SA JOSEPH VERDIER
Maine-et-Loire - CDI SA JOSEPH VERDIER
Corse-du-Sud - CDI EARL Terra Corsa
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé