ans une fiche technique, les conseillers viticoles de la Chambre d’Agriculture du Var ne disent que du bien du mourvèdre gris et du mourvèdre blanc, deux mutations spontanées du mourvèdre noir.
Plantés en 2014 sur deux parcelles expérimentales au Beausset et au Cannet-des-Maures (83), ces deux cépages se sont jusqu’à présent montrés plus résistants à la sécheresse et à la canicule que le mourvèdre noir et la clairette. Ils se défolient peu en cas de stress hydrique et ne souffrent pas de l’échaudage à l’approche des vendanges. Leur débourrement tardif limite le risque de dégâts de gel et leur pellicule épaisse les protège bien de la grêle.


« Et même en 2018, une année historique concernant le mildiou sur le bassin provençal, et varois en particulier, le mourvèdre gris et le mourvèdre blanc sont restés indemnes de maladies » complètent Garance Marcantoni et Olivier Thevenon. Ces cépages révèlent des qualités organoleptiques intéressantes avec une bonne acidité et un degré alcoolique correspondant aux attentes des vignerons. « Ils donnent des vins équilibrés et peu colorés, ce qui est compatible avec une production de vins blancs et rosés qualitatifs, continuent les conseillers. Et leur rendement est semblable au mourvèdre noir et à la clairette blanche ».
Ces nouveaux mourvèdres ont été inscrits au catalogue officiel des raisins de cuve par un arrêté du 14 novembre 2023.