menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / L’Occitanie dit "niet" à l’arrachage du vignoble, mais valide 5 millions € pour son avenir
L’Occitanie dit "niet" à l’arrachage du vignoble, mais valide 5 millions € pour son avenir
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Politique régionale
L’Occitanie dit "niet" à l’arrachage du vignoble, mais valide 5 millions € pour son avenir

Face aux difficultés frappant les vignobles du Midi, la région annonce débloquer des fonds exceptionnels pour lancer une dynamique de reconquête commerciale et d'adaptation environnementale. Sans que le levier de la réduction de la production fasse partie des projets envisagés.
Par Alexandre Abellan Le 29 novembre 2023
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
L’Occitanie dit
Dans une dynamique de construction, « maintenant nous allons travailler aux projets à porter avec les acteurs de la filière » indique Jean-Louis Cazaubon ce 29 novembre sur le salon Sitevi. - crédit photo : Alexandre Abellan
D

oté de 5 millions d’euros sur deux ans (2024 et 2025), le contrat de filière vin annoncé ce mardi 29 novembre par Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, de passage sur le salon Sitevi à Montpellier, porte un message : le soutien maintenu au tissu viticole soumis à la rude épreuve de la déconsommation. « La région est persuadée qu’il y a un avenir pour la viticulture, nationale et régionale. Il y a aujourd’hui un challenge dans cette période tourmentée » analyse Jean-Louis Cazaubon, le vice-président pour la viticulture de la région Occitanie, pour qui ce « contrat de filière est un moyen d’optimisme, d’espoir en direction des jeunes, on ne va pas baisser les bras. »

Par contre, « la région ne veut pas d’arrachage. C’est niet. On a déjà donné, en passant de 400 à 240 000 hectares. Le problème n’est pas chez nous » ajoute Jean-Louis Cazaubon, qui privilégie le travail sur un outil d’arrachage temporaire permettant des réorientations sans perte de production, plutôt qu’un arrachage sanitaire comme celui mis en place en Gironde (avec des fonds de l’État, de l’interprofession du vin de Bordeaux et la région Nouvelle-Aquitaine). Il faut dire que sur le territoire régional (Languedoc, Roussillon et Sud-Ouest), la filière représente 100 000 emplois : « ça compte » note le vice-président régional, rappelant que l’Occitanie injecte dans la viticulture 10 millions € chaque année*.

Il faut faire feu de tout bois

Évoqué depuis des années (et reporté pour cause de taxes Trump et crise Covid ayant abouti à un plan de relance de 7 millions €, complété par autant apporté par la filière), ce contrat de filière doit désormais être cadré dans ses actions. Après un inventaire des besoins réalisé par la chambre régionale d’agriculture, « maintenant nous allons travailler aux projets à porter avec les acteurs de la filière : conquête à l’export, installation des jeunes, innovation pour concurrencer la bière sur le marché des boissons désaltérantes par les bulles/la désalcoolisation… Il faut faire feu de tout bois » indique Jean-Louis Cazaubon, qui note l’ouverture du contrat de filière à d’autres financeurs (comme l’État).

Conditions d’accès

La conditionnalité des aides est encore à affiner, mais le courrier de Carole Delga à la filière manifestant ce samedi 25 novembre à Narbonne évoquait l’obligation d’« un modèle de contractualisation pluriannuelle […] comme elle l’a fait lors du plan de relance viticole post Covid et taxes Trump ». Comme le précise Jean-Louis Cazaubon, « en clair ce n’est pas une enveloppe dans laquelle on puise » sans contreparties, mais des fonds qui posent des engagements pour les bases d’orientations structurantes. Avec la pérennisation des relations commerciales, mais aussi la transition des modèles viticoles.

Ce contrat de filière arrive le lendemain de la signature de l’accord cadre "2023-2027 : préparer l’avenir de la filière vitivinicole Occitanie" avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) et les agences de l’eau (Rhône Méditerranée Corse et Adour-Garonne). « L’avenir se joue sur le projet des vignes du futur de l’IFV, pour la diminution des phytos et l’adaptation au changement climatique » pointe Jean-Louis Cazaubon, qui affirme l’ambition de la région de « faire de Vinseo le premier cluster mondial des technologies du vin ».

 

* : Sans compter les investissements dans l’irrigation, l’enveloppe régionale pour l’hydraulique s’élevant à 101 millions € pour toutes les filières.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (3)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
dumas Le 24 octobre 2024 à 10:58:17
Nier l'effondrement du marché du vin rouge tranquille produit en masse en LR c'est condamner les vticulteurs à la fin de leurs exploitations au profit de l'éolien et du voltaïque portés par lobbyistes zélés. Les élus n'ont pas à suivre cette route qui conduit à la disparition deterres agricoles au profit du béton pour une énergie renouvelable utilisable au grès vent et du soleil. Il faut admettre une fois pour toute que la survie de la viticulture en France passe par le haut de gamme qualitatif et accepter une autre culture sur les hectares de vin rouge tranquille en vrac. L'arrachage doit être ciblé et définitif sur ces hectares et une production industrielle d'amandes est à activer immédiatement. Un tel projet ne sera porteur que dans 10 ans au mieux en commençant aujourd'hui. Il faut cesser ce bricolage (un peu d'olives, de grenades, d'amandes, d'asperges, de pistaches partout pour générer un plus de CA en attendant la fin est une hérésie politique voulue par quelques élus sans vergogne, pour quelques fauteuils écologiques éoliens ou photovoltaïques dont la France n'a pas besoin. Les élus Régionaux qui se prêtent à ce jeux sont abjectes.
Signaler ce contenu comme inapproprié
BioRev Le 30 novembre 2023 à 09:43:56
@ Dumas. Vous avez raison, il faut développer la filière amande en Occitanie mais pas au détriment de la filière viticole, qui a déjà bien diminuée en taille sur la dernière décennie. Et sans retomber dans les travers d'une monoculture intensive. A mon avis, il faut d'abord (1) accroitre la part du vignoble en Bio, qui est moins productif donc absorbe en partie le problème de surproduction. Ceci pour satisfaire une demande croissante et aussi bien-sur la transition écologique, (2) diversifier les vins (tranquilles, pétillants, vins floraux par assemblage de moûts, vins doux, etc., (3) développer les produits dérivés des moûts, alimentaires ou industriels, (4) recyclage énergétique des déchets (bioéthanol). L'assemblage des moûts de raisins avec d'autres végétaux, exemple du cannabis aux USA, pour produire des vins floraux est en vogue chez une clientèle jeune. Passer ensuite à la polyculture bio, respectueuse des paysages. Je ne connais pas les contraintes de la culture d'amandes bio mais je suis sure qu'elle est aussi en progression avec le flexitarisme alimentaire (laits et purée d'amandes).
Signaler ce contenu comme inapproprié
Dumas Le 29 novembre 2023 à 19:32:26
Que dire? Chacun mesure l'effondrement du marché du vin rouge tranquille et singulièrement du vin rouge tranquille issu des plaines du Languedoc Roussillon pour la Région. Aider les vignerons c'est leur proposer une solution autre que du financement public . Proposer un projet différent de la vigne sans s'éloigner de l'agriculture. Ce projet existe. La France consomme 45000t d'amandes et n'en produit que 1000t. Comment ne pas injecter l'argent public dans ce projet régional ? Pourquoi ce manque constant de courage politique. On est étonné de voir 3 Députés du RN dans l'Aude et d'autres en Languedoc Roussillon. A vivre sur les acquis des prédecesseurs comme le fait C.Delga condamne la gauche à l'échec depuis 1983 et on continue alors qu'un projet pour la sortie de crise de la filière vitivinicole est devant nous dès aujourd'hui. Du courage politique, voilà ce qui manque aujourd'hui.
Signaler ce contenu comme inapproprié

vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé