a saison a débuté chaudement aux mois de mai et juin avec une météo sèche proche des records, en présence de beaucoup de vent et d’un stress hydrique au printemps malgré une bonne réserve en eau. « On a craint de rentrer dans le schéma 2022. », explique Arthur Froelhy, Responsable du pôle technique au Conseil Interprofessionnel des Vins d'Alsace (CIVA). « Le débourrement a été tardif chez nous. On a ensuite eu une très belle floraison, de belles sorties de grappe avec un beau potentiel. La véraison a un peu trainé, car il a fait plus frais après le 15 juillet. Puis on a eu la canicule fin août qui a fait basculer le millésime en accélérant les maturités. »
La zone a connu une grosse vague d’orages sans grêle Le 25/26 août sans dégâts supplémentaires, mais « qui a dilué un peu le jus. On a perdu 0,5/0,8 degrés de maturité notamment sur les Auxerrois et Pinots gris. Cela a même stoppé parfois certaines vendanges. » raconte le responsable technique. Les vendanges ont démarré le 23 août pour les crémants, avant de se poursuivre pour les vins tranquilles le 4 septembre. « Pour l’instant on a un potentiel qui est à la hauteur de ce qu’on commercialise, on a de beaux potentiels d’acidité grâce au mois d’aout globalement plus frais et une dernière semaine de nuits fraiches qui ont été bienvenues pour l’aromatique. »
Cette année l’Alsace a battu des records puisqu’elle se trouve historiquement dans l’année avec le plus d’expression d’oïdium au stade fermeture de la grappe depuis 1998 ! « On a commencé à le voir au stade 4 feuilles étalées ! », rapporte Marie Noelle Lauer conseillère viticole à la Chambre d’Agriculture d’Alsace, « Au stade fermeture de la grappe on avait beaucoup de parcelles avec de l’oïdium. A ce jour, 2/3 des parcelles présentent des symptômes, mais c’est relativement diffus et cela a été géré correctement globalement. » En effet, on observe un développement de la baie correct avec des maturités correctes. Cela a été rendu possible parce que les viticulteurs ont pu maintenir les traitements jusqu’à début août. « Globalement on a quand même bien repris le cap. » résume la conseillère.