n août, Thomas Puig a quitté Bergheim et le domaine de Marcel Deiss, figure des grands domaines d’Alsace, pour prendre en charge les 1300 hectares de vignoble de la cave coopérative de Saint-Pargoire, près de Pézenas, dans l’Hérault.
Après avoir obtenu un BTS Viti-Oeno à Montpellier en 2019, ce perpignanais s’était fait engager par le groupe AdVini pour travailler sur la mise en place de nouvelles technologies respectueuses de l’environnement à la Maison Cazes. « J’y suis resté un an et j’ai décidé de reprendre mes études. J’ai intégré la licence professionnelle « Droit et gestion de la filière vitivinicole » de Narbonne et travaillé en alternance au domaine de Rombeau, toujours à Rivesaltes, dans les Pyrénées Orientales » se souvient-il. Embauché comme « Ingénieur manager », Thomas Puig a alors l’occasion de « toucher à tout », aux vignes comme au développement commercial.
Il décide d’approfondir ce deuxième volet et de découvrir un nouveau vignoble. « Comme j’étais passionné par les vins blancs, je suis monté en Alsace ». Il rentre chez Jean-Michel Deiss pour les six mois de son stage de Master 1 à l’Académie internationale des vins, à Landersheim. « J’ai aimé sa vision décalée, son engouement pour la complantation alors que l’Alsace est à fond sur les monocépages ». Le jeune homme enchaîne sur un Master 2 en management à Strasbourg pour y rester un an de plus en alternance.
A la fin de ses études, Thomas Puig fait le point. « J’ai bouclé la boucle et décidé de retourner à la production ». Il se fait embaucher aux vignerons de Soubergues en tant que responsable amont, où il sera chargé des sélections parcellaires et des certifications environnementales, l’idée étant notamment de faire obtenir la HVE à tous les adhérents. « Je suis très content de découvrir l’ambiance d’une cave coopérative, d’autant plus qu’elle a l’ambition de faire du joli vin et va se donner les moyens de le faire » assure-t-il, expliquant qu’il va pouvoir tester différents outils d’aide à la décision de vendange. « Nous allons par exemple travailler avec Sofralab et l’imagerie Oenoview de l’ICV » se réjouit Thomas Puig.
Cet automne, il animera également un groupe 30 000 à la Chambre d'agriculture. « Nous travaillerons sur les cépages autochtones, les cépages résistants, la maîtrise de l'irrigation... De quoi adapter le vignoble aux nouveaux enjeux climatiques et écologiques. »