ryptoblabes Gnidiella a fait son apparition avec une précocité inédite dans l’Hérault. « Lors des précédents millésimes, nous n’avions jamais observé de larves avant le début de la maturation. Cette année, nous en avons vu dès le 13 juin sur des baies encore vertes, rapporte Paul Hublart, chef du service viticulture de la Chambre d’agriculture. Personne n’a d’explications claires. Ce qui est sûr c’est qu’il nous reste beaucoup à découvrir sur le cycle biologique de ce ravageur ».
Le nombre de larves et les dégâts ponctuels ont augmenté dans certaines parcelles à la fin du mois de juin. « Nous comptions alors jusqu’à 30 larves pour 100 grappes avec parfois plusieurs larves à des stades différents dans une même grappe » continue Paul Hublart.
Les premiers dégâts significatifs datent de la fin juillet, alors que les cépages les plus précoces n’avaient pas complètement terminé leur véraison.
Ces derniers jours, les captures de papillons et les observations de larves ont encore augmenté. Lors de leur tournée du 7 août, les techniciens de la Chambre en ont noté jusqu’à 170 pour 100 grappes à Saint-Chinian, un secteur sans historique de dégâts, pouvant potentiellement entraîner 30 % de perte de récolte. « Ils ont observé des dégâts significatifs sur Montpellier, sur le littoral au sud de Béziers, et dans la moyenne vallée de l’Hérault » liste le chef de service.
Les viticulteurs vont-ils perdre de la vendange ? « Hormis le Pic-Saint-Loup, le nord et l’est de Montpellier, peu de secteurs ne sont pas sous pression. Il faut traiter dès l’apparition des larves pour éviter les dégâts à la récolte ».
Dans le Gard, l’intensité des captures a fortement augmenté dans la zone des Sables et des Costières. D’après le dernier bulletin de santé du végétal (BSV), « des foyers sont observés dans tous les secteurs, ceux-ci en évoluant et créant des dégâts importants au cœur de la grappe ». Même constat dans les Pyrénées-Orientales. Existe-t-il un seuil de nombre du papillons piégés à partir duquel déclencher la protection ? « Difficile à dire, car le nombre de captures et la présence de larves ne sont pas corrélés » regrette Paul Hublart.
A la Chambre du Gard, Cyril Cassarini recommande de déplacer les réseaux de piégeages en fonction de la précocité des parcelles et de déclencher les traitement huit jours après le dépassement de 20 à 30 papillons par piège.