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Moral vigneron moins bon que les prévisions de vendange dans la Drôme
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2023
Moral vigneron moins bon que les prévisions de vendange dans la Drôme

La bonne nouaison devrait compenser les pertes de rendement liées au mildiou dans la partie septentrionale du vignoble rhodanien. La difficulté du millésime est plus économique que technique.
Par Marion Bazireau Le 08 août 2023
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Moral vigneron moins bon que les prévisions de vendange dans la Drôme
Les rendements s’annoncent très corrects dans les vignobles épargnés par la grêle. - crédit photo : Adobe Stock
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a grêle n’est pas tombée qu’en Crozes-Hermitage le 29 juillet. « Un orage a également frappé l’extrême sud du vignoble de la Drôme, de Pierrelatte à Saint-Paul-Trois-Châteaux » regrette Isabelle Méjean. Il n’a pas plu depuis. La conseillère viticole à la Chambre d’agriculture espère que le vent du nord limitera la dégradation de l’état sanitaire des baies jusqu’aux vendanges.

La Clairette de Die a été épargnée par les aléas climatiques. Dans l’ensemble du département, la nouaison a été très bonne, voire trop bonne, imposant des vendanges en vert. « Là où la grêle n’a pas fait de dégâts, les vignerons devraient faire une récolte dans la moyenne de ces dix dernières années malgré la pression mildiou » reprend Isabelle Méjean. Contenir la maladie a été difficile. « Il y a eu peu de fenêtres de traitement. Nous estimons que le mildiou a amputé entre 5 et 15 % du potentiel de vendange, avec des disparités entre les exploitations allant de 0 à 100 % de pertes ». Dans le sud du vignoble, le grenache et le carignan ont par exemple moins bien résisté que la syrah.

Contrainte hydrique modérée

Après les pluies de mai et de juin, les vignes bien installées ont en revanche bien supporté la chaleur du mois de juillet. « Beaucoup de viticulteurs ont décidé de ne pas mettre leur système d’irrigation en eau pour gagner du temps et de l’argent » relate la conseillère. Des économies bienvenues pour les producteurs de Côtes-du-Rhône en pleine crise viticole. « Avec la baisse du rendement butoir de 20 %, de nombreux coopérateurs vont se retrouver à la limite de la rentabilité » continue Isabelle Méjean. La situation n’est pas toujours meilleure dans les caves particulières. « Les vignerons ont souvent vendu du vin en vrac à bas prix pour faire de la place dans les chais ».

En situation de contrainte hydrique « moyenne », la vigne devrait faire mûrir ses raisins correctement et permettre aux vignerons de vinifier des rouges de qualité. Isabelle Méjean croise désormais les doigts que la météo reste au beau d’ici la mi-septembre, « quand les vendanges battront leur plein ».

 

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