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Les vins de Bordeaux lancent leur plan mildiou à point nommé et à 500 000 €
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R&D
Les vins de Bordeaux lancent leur plan mildiou à point nommé et à 500 000 €

Ayant réservé de désagréables surprises aux vignerons bordelais ce millésime, le mildiou va être étudié dans un plan de recherche interprofessionnel, se focalisant notamment sur sa biologie, sa prophylaxie, le cuivre…
Par Alexandre Abellan Le 19 juillet 2023
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Les vins de Bordeaux lancent leur plan mildiou à point nommé et à 500 000 €
Aperçu de la pression mildiou ce mois de juillet 2023 dans les Côtes de Bordeaux. - crédit photo : DR
A

yant gardé en mémoire les millésimes 2018 et 2020 marqués par la virulence du mildiou, la commission technique du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) peaufine depuis 2022 un plan de recherche contre Plasmopara viticola qui se concrétise cet été alors que ce champignon touche actuellement 90 % du vignoble girondin et contamine une grappe sur deux d’après la Chambre d’Agriculture. Particulièrement virulent ce millésime, le mildiou attaque les feuilles et raisins avec une force rarement vue, qui nécessite d’acquérir de nouvelles connaissances explique Marie-Catherine Dufour, la directrice du service technique du CIVB.

Doté de 500 000 €, ce plan mildiou s’appuie sur un appel à manifestation d’intérêt devant aboutir à la sélection de projets de recherche en septembre prochain. Réunissant déjà 80 experts (viticulteurs, consultants, chercheurs…), ce plan compte réparer des lacunes qui apparaissent béantes cette campagne viticole. Des trous dans la raquette apparaissant entre les sujets d’étude de la recherche et les attentes vigneronnes note Marie-Catherine Dufour, soulignant la méconnaissance de la biologie du mildiou : « ce sont des savoirs qui datent d’un siècle ». Si la première phase du cycle du mildiou est connue, celle hivernale l’est nettement moins note l’experte.

Problématique du personnel

Si en 2023 l’hygrométrie est un élément clé de la virulence du mildiou, « il existe des phénomènes explosifs que l’on a du mal à expliquer. C’est multifactoriel » pointe Marie-Catherine Dufour, qui note ce millésime le raccourcissement du cycle du mildiou, avec des éclosions des œufs passées de 10 à 4 jours : dans ces conditions, « tout le raisonnement des traitements au cuivre ne tient plus ». La directrice du service technique du CIVB note que dans le vignoble « ceux qui s’en sortent le mieux ont eu temps de relever et d’effeuiller pour optimiser les premiers traitements. Ce qui pose la problématique du personnel, alors que la vigne a poussé comme une folle. L’évolution de la viticulture va passer par plus de monde dans les vignes. C’est un problème à résoudre. »

7 pistes

En plus de la biologie du mildiou, l’experte liste six autres sujets de R&D pour ce plan, avec l'étude « du rôle du microbiote (et des équilibres biologiques), d'une nouvelle approche épidémiologique (les modèles sont anciens, ne prenant pas en compte l’hygrométrie comme le Bulletin de Santé du Végétal, BSV), du cuivre (avec des modélisations de l’utilisation et du lessivage), des modes de conduite et la prophylaxie (comme la question de retirer les feuilles l’hiver), des biocontrôles (pour compléter à défaut de remplacer le cuivre), de la qualité de pulvérisation (il y a encore des marges de progrès, chaque année on sait qu’il y a des accidents protection à cause d’échecs de réglage de pulvé), des outils d’aide à la décision (OAD) ».

Voulant également mettre en place un réseau participatif d’expérimentateurs, Marie-Catherine Dufour précise que la plateforme du CIVB pour ses adhérents, Bordeaux Connect, propose déjà des fiches techniques dédiées au mildiou, ainsi que des bulletins de modélisation et des stations virtuelles.

 

 

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Tous les commentaires (2)
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VignerondeRions Le 26 juillet 2023 à 08:45:18
Nous avons des conseillers qui donnent des marches à suivre. En lisant les préconisations d'attendre de voir les symptômes du mildiou apparaître pour engager les traitements (afin de réduire ceux ci), on peut s'interroger sur ce que nos prescripteurs n'ont pas compris dans le mot "préventif" (puisque les produits de lutte contre le mildiou ne sont que préventifs). Essayez de construire une digue lorsque l'eau monte... Ça ne marche pas, il faut le faire avant. Concernant la réduction des doses (bien en dessous des doses homologuées), j'ai cherché à savoir s'il y avait des rangs "sur traités" pour voir leur comportement par rapport à ceux traités suivant les doses préconisées. Il y a des TNT, il pourrait y avoir l'inverse, pour permettre de voir à quel niveau de réduction on peut être efficace sans perdre sa récolte en fonction de la virulence de l'attaque. Ça n'existe pas, puisque l'objectif n'est pas de récolter une vendange saine et mûre (!!!) mais l?objectif est de réduire les doses (coûte que coûte). Nos scientifiques veulent bien des outils qui justifient de leurs bon choix, mais pas l'inverse. C'est plutôt étrange et pas vraiment scientifique. j'appelle cela de la science trumpiste, la terre est plate, dieu a créé l'univers en 7 jours et Darwin raconte n'importe quoi... On voit clairement ou cela nous mène depuis quelques semaines, combien de faillites, de drames humains faudra t il pour arrêter d'écouter ces dangereux gourous? Soit dit en passant on peut s'interroger sur la pertinence du choix car cette année beaucoup de phyto vont avoir été utilisé pour ne rien produire, rapporté à la bouteille le bilan Phyto sera plus que catastrophique, et il vaudrait mieux regarder cela plutôt que l'IFT, puisque que nous sommes censé vendre du vin, pas des Ha.
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MG Le 20 juillet 2023 à 15:09:49
Quand je lis ceci "Ce qui pose la problématique du personnel, alors que la vigne a poussé comme une folle. L?évolution de la viticulture va passer par plus de monde dans les vignes. C?est un problème à résoudre.", que je vois le prix de vente du litre de vin, il y a comme un probléme ; comment payer plus de personnes alors que les revenus de l'exploitation baisse ? (une erreur d'accord dans la citation @ la rédaction). PS mes propos ne sont pas une attaque contre Mme Dufour, je réagis car ce n'est pas la première fois que je repère ce type de phrase.
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