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Le mildiou "met à genoux" le vignoble italien
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Italie
Le mildiou "met à genoux" le vignoble italien

Le vignoble français n’est pas le seul attaqué par le mildiou cette année. De fortes précipitations en mai et juin dans de nombreuses régions italiennes ont favorisé le développement de ce fléau sur une grande partie du pays.
Par Sharon Nagel Le 17 juillet 2023
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Le mildiou
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éclamant une action urgente pour soutenir les viticulteurs victimes des dégâts causés par le mildiou ces dernières semaines, l’organisation agricole italienne Confagricoltura affirme que la maladie cryptogamique « met à genoux la production actuelle. Le mildiou a plongé le secteur vitivinicole italien dans une véritable situation d'urgence qui nécessite plus qu'une action immédiate », exhorte le syndicat. En effet, peu de régions sont restées indemnes, le phénomène impactant surtout celles du Centre et du Sud, habituellement en proie à des phénomènes de sécheresse et non d’humidité.

Un premier bilan réalisé par l’Unione Italiana Vini évoque des pertes allant de 30 à 60 % dans les régions des Abruzzes et de Molise où il pleut constamment depuis début avril. Le mildiou est également très répandu dans les régions de Basilicate, des Pouilles et de la Sicile, où il est estimé que ceux qui n’auront pas traité en cycle complet pour des questions de coût subiront de lourdes pertes. La situation en Toscane, Ligurie, Emilie-Romagne, Ombrie et dans les Marches est qualifiée de moins grave mais toujours préoccupante. Et logiquement, les vignerons en bio sont particulièrement impactés.

Aides à court terme, stratégies à long terme

Si la météorologie – la saison ayant été particulièrement pluvieuse – a joué un rôle déterminant dans la propagation de la maladie, d’autres facteurs sont également à l’œuvre. A commencer par l’impossibilité d’entrer dans les vignes pour traiter au bon moment, mais aussi l’aspect totalement inhabituel de ce phénomène qui a pris de nombreux vignerons au dépourvu, notamment dans le Sud du pays. Une situation qui pousse la Confagricoltura à demander la mise en place d’une table ronde technique pour définir des actions permettant d’aider les producteurs concernés. Outre une couverture financière au niveau national, le syndicat s’interroge sur la possibilité de demander à la Commission européenne d’accorder une certaine souplesse qui permettrait d’utiliser des fonds de l’OCM vitivinicole pour compenser les pertes de revenu engendrées par les maladies végétales.

« Des ressources supplémentaires pour la compensation peuvent être trouvées dans la récente mesure de la Commission sur le soutien financier d'urgence. Ces mesures – destinées, par exemple, à compenser les revenus érodés par les problèmes de production – sont financées jusqu’à un plafond de 330 millions d'euros, dont la part de l'Italie s'élève à 60,5 millions d'euros. À cette somme pourrait s'ajouter une contribution de l'État allant jusqu'à 200 % de la somme allouée par Bruxelles ». Le syndicat estime par ailleurs qu’une dérogation appropriée devrait être accordée aux producteurs en bio au niveau des limites d’utilisation du cuivre, mais aussi à plus long terme, que la surveillance et la prévention par des traitements appropriés ainsi que les nouvelles technologies génomiques devraient représenter la base des stratégies de lutte employées à l’avenir. 

Prix soutenus en prévision

Reste à savoir quel impact la propagation du mildiou aura sur la récolte cette année, sachant que d’autres événements météorologiques se sont ajoutés aux précipitations. Dernièrement, la Bologne a subi une tempête où grêle et vent ont tout emporté, arrachant des vignes au passage. Certes, tous les cépages ne sont pas logés à la même enseigne, certains résistant mieux que d’autres, et une excellente fertilité cette année devrait permettre de compenser une partie des pertes. Si les stocks s’avèrent importants, supérieurs de 2,8 millions d’hectolitres à ceux de 2022 à fin avril 2023, les incertitudes actuelles quant aux volumes à récolter ont incité certains producteurs à suspendre leurs ventes jusqu’à ce que la situation se précise, note le courtier international Ciatti. Pour ce dernier, la pression du mildiou conjuguée à l’augmentation des coûts et à une forte demande de raisins émanant du secteur des moûts concentrés risquent d’entraîner des prix soutenus pour la récolte 2023.

 

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