menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Une remontée des ressources hydriques de bon augure pour la récolte 2023
Une remontée des ressources hydriques de bon augure pour la récolte 2023
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Italie
Une remontée des ressources hydriques de bon augure pour la récolte 2023

Alors que l’Espagne atteint des pics de chaleur record, l’Italie fait le grand écart entre pluies torrentielles et dévastatrices au Nord et sécheresse au Sud. L’œnologue conseil Barbara Tamburini esquisse les premières perspectives pour la récolte 2023 en Italie, et évoque les stratégies employées pour lutter contre les effets du changement climatique.
Par Sharon Nagel Le 24 mai 2023
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Une remontée des ressources hydriques de bon augure pour la récolte 2023
Â

« Je ne m'attends pas à ce qu'on souffre d'un manque d'eau cette année en Italie », pose, d'emblée, celle qui fut nommée meilleur œnologue italien en 2019. « Nous avons assisté à des précipitations relativement importantes, ce qui ne s'était pas produit ces dernières années. Dans tous les cas, à l'heure actuelle, nos réserves hydriques sont suffisantes, donc potentiellement la récolte pourrait être bonne ». Il restera toutefois à mesurer l'impact des pluies torrentielles qui se sont abattues sur le Nord du pays ce mois-ci, provoquant des glissements de terrain et de vignobles, et entravant le travail dans les vignes. Outre les précipitations, le mercure est resté à des niveaux modérés et le risque de gelées semble désormais écarté. « Pendant Vinitaly, les températures ont bien baissé mais les mesures mises en place ? les feux de paille ou de sarments par exemple ? ont porté leurs fruits ». Il faut dire que l'on constate des gelées plus tardives en Italie, incitant certains vignerons à repousser les opérations de taille. « Au cours des cinq dernières années, nous avons subi des pertes de récolte à cause des gelées », confirme l'œnologue.

 

Multiplication permanente des stratégies de lutte

Ce n'est pas le seul changement qu'a constaté Barbara Tamburini, qui conseille plus d'une dizaine de propriétés en Toscane et en Sicile, au cours de sa carrière. « En 2000, lorsque j'ai fait mon premier millésime en tant qu'œnologue, la problématique consistait à atteindre les niveaux d'alcool requis grâce à l'enrichissement. Aujourd'hui, c'est l'inverse ». Les fenêtres de tir pour les vendanges se sont bien resserrées et les stratégies mises en place pour lutter contre les effets du changement climatique se multiplient. « Chaque année, nous découvrons de nouvelles stratégies à employer. Nous recherchons de l'eau en profondeur, nous utilisons l'irrigation ? pour des raisons qualitatives et non quantitatives ? nous sélectionnons des porte-greffes susceptibles de retrouver de la fraîcheur en profondeur et des clones qui résistent mieux à des températures plus élevées, et nous effeuillons moins lorsqu'il n'y a pas de problèmes d'humidité ou de circulation d'air ». Pour maîtriser la teneur en alcool, l'œnologue conseil laisse une grappe supplémentaire désormais sur les pieds : « Auparavant, nous avions un kilo de raisins par pied mais désormais nous sommes passés à 1,1 ou 1,2 kg ».

 

Les cépages autochtones grands gagnants

Certains vignerons font aussi le choix de monter en altitude : « Evidemment, sur les zones côtières cette transition n'est pas possible mais à l'intérieur des terres en Toscane, quand ils le peuvent, les producteurs choisissent cette solution ». Si Barbara Tamburini ne s'attend pas à une révolution en matière d'encépagement, elle prévoit une évolution au cours des années à venir, notamment en faveur des cépages autochtones. « Ce que nous avons constaté, c'est que dans tout le pays, les cépages autochtones sont gagnants puisqu'ils sont mieux adaptés », affirme celle qui a été surnommée la « regina del merlot ». « En Sicile, par exemple, il est beaucoup plus difficile de travailler avec du chardonnay qu'avec du grillo. En Toscane, le sangiovese se préserve mieux contre les effets du changement climatique que le merlot. Lorsqu'il fait très chaud l'été, la période optimale de récolte pour le merlot est très restreinte ? en 24 heures, on peut basculer vers des arômes confiturés ou en surmaturité, alors que le sangiovese est beaucoup moins fragile ». Chef de cave chez le principal producteur de vins en Sicile ? le groupe Duca di Salaparuta ? Barbara Tamburini s'est d'ailleurs donné comme mission de sublimer le potentiel des cépages autochtones afin d'élaborer des vins qui expriment le caractère unique de leur terroir. « Je ne peux imaginer le nero d'avola en dehors de la Sicile. Certes, il a la capacité de faire de bons vins ailleurs, mais c'est en Sicile qu'il atteint l'excellence ».

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé