près cette assemblée générale du 7 juillet, pas de défaite, simplement une situation qui reste inchangée. Personne n’a gagné, personne n’a perdu, match nul ! Précisons qu’il ne s’agit pas d’une jacquerie, mais d’une révolte vers le futur !
Concernant les cotisations syndicales qui augmentent, le syndicat doit trouver de nouvelles recettes. Les volumes produits en Bordeaux diminuent et l’interprofession prélève des sommes importantes sur nos transactions commerciales par le biais des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO). En l’absence de négociation avec l’interprofession, augmenter les cotisations étaient une nécessité. La voie de la cotisation à l’hectare est plus discutable. Nous n’avons pas eu de réponse concrète sur la taxation des replis (30 000 hectolitres par an environ) et beaucoup de nos exploitations naviguent entre la production AOC et VSIG, ce qui augure des difficultés pour une taxation à l’hectare !
Mais ce qui doit interpeller, c’est l’utilisation de ces ressources. Nous venons d’apprendre lors de cette Assemblée que 350 000 euros avait été dépensé en pure perte sur le projet oenotouristique du Syndicat, pour se rendre compte que l’on ne pouvait pas le faire. Nous étions une dizaine à votre contre en Conseil, encore et toujours notre minorité visionnaire… Autre exemple, le lendemain de l’Assemblée, le Syndicat organisait une guinguette de deux jours. Comment peut-on utiliser les cotisations de ses adhérents pour organiser une activité commerciale directement concurrente à ses adhérents ? Le tissu économique lié aux guinguettes est dense autour du Syndicat : domaine de la Grave, château Labatut, domaine de Milon, château Lartigue Cèdres, château Lestrille, vignobles Degas, château la Guillaumette… C’est un signe de profond mépris pour les entreprises locales ! Pendant ce temps là, samedi soir, je tenais un stand à la guinguette des écoles de Saint Germain du Puch, c'est cela le vrai lien au terroir et le respect de tous.
Malheureusement, je vais arracher. Mais les conditions actuelles d’arrachage sont insultantes. C’est le résultat et le reflet exact d’un syndicat incapable de maîtriser et d’organiser un combat administratif : trop d’individualités, trop de soumission… Un délégué a posé la question de la légitimité de l’Etat à bloquer une terre pour 20 ou 30 ans. C’est une aliénation évidente du droit de propriété. Mais là encore, nos dirigeants se soumettent, c’est fatigant !
Pour l’avenir, je partage mon point de vue avec Bernard Farges, l’avenir est sombre chez nous et chez les autres ! Les cotations vrac auront du mal à remonter de façon significative pour de multiples raisons. Dans un bar à Bordeaux, un verre de bière se vend plus cher qu’un verre de Bordeaux ! Ce que je n’accepte pas, c’est que le premier syndicat viticole de France ne fasse pas mieux que ses concurrents ! Un exemple, en 2015, j’ai acheté un alambic pour me diversifier en produisant de la Fine Bordeaux, le brandy IGP de Bordeaux. Il m’a fallu plus de 7 ans pour faire rentrer la Fine au bar du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). La route va être longue…