fficiellement intronisée Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) en début d’année 2017, l’appellation languedocienne Pic Saint-Loup, vient de recevoir l’ultime approbation, avec la publication de sa reconnaissance en Appellation d'Origine Protégée (AOP) « par publication, ce vendredi 7 juillet 2023, du règlement d’exécution au Journal officiel de l’Union européenne », présente un communiqué de l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (Inao). Les vins rouges et rosés de l’appellation bénéficient à présent d’une protection à l’échelle européenne.
« C’est la concrétisation d’un processus enclenché par un collectif fort d’hommes et femmes avec beaucoup d’ambition. Cela permet également de bénéficier d’une protection plus large pour un nom qui bénéficie d’une très bonne notoriété, et sur lequel nous devons donc avoir de la vigilance car il est très utilisé », commente le président de l’appellation Benoît Viot
Sur un peu moins de 1 500 hectares répartis dans 17 communes au nord de Montpellier, les presque 50 000 hl d’AOP Pic Saint-Loup sont produits annuellement par 79 caves particulières et 3 caves coopératives. Figurant parmi les appellations à succès du bassin languedocien, l’appellation bénéficie d’un renouvellement de générations à la tête de ses exploitations. « Cela fait quelques années que des trentenaires et quadragénaires ont pris la tête d’exploitations familiales ou qu’ils ont créées. Les jeunes de 20-25 ans se lancent maintenant à leur tour », approuve Benoît Viot. Il apprécie cette bonne santé de l’appellation qui se traduit par des cours valorisants. « Le prix du vrac dépasse les 400 €/hl et nous avons à peine un an de stocks », valide-t-il.
Pour clarifier le message à l’attention de leurs consommateurs, les vignerons producteurs de Pic Saint-Loup lorgnent à présent sur les vins blancs, qu’ils ne produisent qu’en AOP Languedoc. « La démarche a tardé car nous souhaitions intégrer des sols plus profonds et des terroirs plus frais plus adaptés à la production de ces vins blancs. L’Inao refuse et impose le même parcellaire qu’en rouges et rosés. Nous ferons avec et la procédure est donc lancée pour que nous puissions revendiquer des blancs dans quelques années », résume Benoît Viot.