e vigneron, créateur de son domaine Chemin des Rêves en 2003, a pris le relais de Régis Valentin à la présidence du syndicat d’appellation Pic Saint-Loup. Arrivé au bout de ses deux mandats de trois ans, les statuts ne permettaient pas à Régis Valentin de briguer une 3ème levée.
C’est donc au tour de Benoît Viot de prendre la relève, après 8 ans d’apprentissage au sein du conseil d’administration et du bureau en tant que vice-président, en charge notamment de la commission communication. « Nous allons continuer le travail construit sous la présidence de Régis Valentin sur l’axe fort du niveau qualitatif des vins de l’appellation », explique celui qui s’est reconverti vigneron après avoir fait carrière dans la pharmacie industrielle.
Plus qu’un maintien qualitatif, le nouveau président souhaite s’attaquer à une hiérarchisation approfondie des terroirs de l’aire d’appellation. « C’est un travail qui prendra des années, mais qui, à terme, permettra d’avoir une vision fine de chaque détail de notre zone d’appellation. Quasiment à la parcelle près, comme en Bourgogne », reprend Benoît Viot. Il se réjouit également de l’arrivée aux commandes des domaines d’une nouvelle génération « de trentenaires et quadragénaires, filles et fils de vignerons qui ont créé ou développé leurs exploitations, et qui reviennent sur les propriétés après avoir expérimenté à l’étranger », poursuit le président, estimant qu'ils apportent une dynamique et une vision neuve qui peuvent ouvrir l’AOP Pic Saint-Loup à de nouvelles perspectives techniques, commerciales ou gustatives.
« On peut avoir l'impression que c’est une appellation qui s’est endormie sur ses lauriers, mais ce n’est pas le cas. D’autant que cette nouvelle génération va bénéficier d’un vignoble de grande qualité avec de nouveaux axes à développer », déroule Benoît Viot. Le développement des vins blancs, qui ne représentent pour l’heure que 10 % des volumes produits dans l’aire de production, se place pleinement dans ces orientations nouvelles, de même que l’orientation des variétés noires vers « une production de rosés de terroir, plus enclins à être consommés au moment du repas et différents des rosés amyliques qui dominent le marché », poursuit le vigneron du Chemin des Rêves.