e Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc lance une série de webinaires destinés à mettre en avant les bonnes initiatives des vignerons de la région. Le choix d’un packaging écoresponsable en fait partie. Ce 20 juin, Marie Aschero, chargée de développement des ventes de la Maison JeanJean (AdVini), était ainsi invitée à présenter le réemploi des bouteilles.
Bertrand Gourdou, propriétaire du château Guilhem, conduit en agriculture biologique à Malviès, près de Limoux, dans l’Aude, a détaillé sa politique d’approvisionnement local en matières sèches. « Nous produisons 250 000 bouteilles par an. Depuis fin 2019, leur packaging est constitué d’éléments 100% sourcés en Occitanie, à moins de 100 km du domaine. Nous travaillons avec des entreprises basées à Narbonne, Lézignan-Corbières, Castelnaudary, Portet-sur-Garonne, et au plus loin Albi. »
Bertrand Gourdou a fait le choix de ne garder qu’un seul format de bouteille, contre une dizaine auparavant. « Même chose pour le bouchon, ou le carton. Standardiser m’a permis de faire des économies d’échelle. Malgré l’inflation, je n’ai subi que 18% d’augmentation des coûts ».
Œnologue et responsable de production du château Guilhem, Catherine Montahuc explique avoir remplacé la bordeaux conique à 600 grammes par une bourguignonne allongée issue d’un verre recyclé et recyclable, qui ne pèse que 410 grammes. « Nous avons économisé 25 tonnes de verre par an, 1,6 kg par carton et 180 kg par palette » se félicite-t-elle.
L’équipe a choisi un bouchon naturel sourcé FSC. « Nous avons aussi opté pour des étiquettes en papier recyclé et recyclable, avec un fond blanc et sans marquages en couleur ni dorures ». Pour le carton, le château Guilhem travaille avec l’entreprise Goe-Service. « Il a un fond automatique qui n’a pas besoin d’être scotché. Il provient de forêts françaises et est marqué avec des encres sans solvant ».
Le château Guilhem a supprimé la capsule CRD, constituée d’aluminium et de plastique. « Nous nous sommes rapproché des douanes et générons désormais un document simplifié d’accompagnement (DSA) chaque fois que nous expédions du vin à des professionnels en France, explique Catherine Montahuc. Quand nous vendons aux particuliers, le ticket de vente au caveau suffit. »
Cette démarche a été très bien reçue par les consommateurs. « Nous avons même été contactés par de nouveaux cavistes et sollicités par la grande distribution lors des foires au vin ».