iguière, le domaine de la famille Combard dans les côtes-de-provence à La Londe-les-Maures (83), veut s’affirmer sur le segment des rosés de garde également appelés de « gastronomie » ou « de terroir ». Confidentielle, sa tête de cuvée élaborée dans la dénomination géographique complémentaire la-londe-les-maures et vendue 26,60 € au caveau, sera désormais commercialisée dans un millésime ancien. « Nous commençons avec le 2021 dont nous avons conservé 15 000 exemplaires, indique Magali Combard, directrice marketing et ventes. À terme, nous souhaitons atteindre un décalage de 4 à 5 ans. »
Pour le domaine, il s’agit de créer une nouvelle demande sur ce type de produit. « Il n’y a aucune raison pour que l’on ne puisse pas garder un rosé comme on le fait pour un blanc, argumente Magali Combard. À condition bien entendu que le vin soit élaboré dans ce but. »
C’est justement le cas de Confidentielle. Produite à petits rendements (moins de 45 hl/ha), issue d’une sélection de parcelles, cette cuvée intègre également dans son assemblage 20 % de mourvèdre, le pourcentage maximum autorisé par le cahier des charges. Réputé pour produire des vins de garde, ses raisins sont âgés d’une soixantaine d’années et poussent sur un terroir de schistes. « Ce cépage apporte à notre cuvée de la complexité et, avec le temps, du gras et de la texture », complète Magali Lombard.
Reste maintenant à convaincre les clients du domaine. « Avant sa sortie, nous les avons prévenus de notre décision d’élever ce rosé dans nos chais, enchaîne la vigneronne. Nous les avons également échantillonnés. Certains d’entre eux nous ont suivis d’autres non. Il y a des établissements qui veulent uniquement le dernier millésime en date. Au caveau, c’est plus facile. On peut expliquer. »
Figuière a par ailleurs entamé un travail de fond sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le public à l’idée de rosé de garde notamment avec des idées recettes.