’après les premières estimations,300 à 400 hectares de vignes bordelaises ont été ravagées par la grêle dans la fin d’après-midi du vendredi 3 Juin. « La zone la plus touchée est le secteur de Grézillac et Moulon, avec des dégâts entre 80 et 100 % (avec un cumul de pluie et de grêle de 50 mm), la zone périphérique de sud Grézillac, Guillac et Daignac [présenterait] des dégâts entre 50 et 70 % (avec un cumul de pluie et grêle de 40 mm) » avance David Labat, le président du syndicat viticole de l'AOC Entre-Deux-Mers où s’est concentrée l’orage. Pour ne pas dire la tempête, avec ses trombes d’eau, ses grêlons et sa tornade.
Constatant impuissants les dégâts, les vignerons des communes touchées partagent sur les réseaux sociaux leurs photos de vignes hachées, comme le château Montlau (à Moulon). Rappelant de précédents orages de grêle sur le secteur (2009 et 2013 notamment), cet accident climatique tombe sur un millésime jusqu’ici prometteur : avec de belles sorties de grappes pour ces vignes en fin de floraison et début de nouaison rapporte Jacques Lurton, le PDG des vignobles André Lurton (dont le siège historique, le château Bonnet, est basé à Grézillac).


Un stade phénologique qui aura des conséquences pour la suite du millésime, et de ses rendements. Aux dégâts directs sur le feuillage, les grappes et les bois, « il faudra rajouter la coulure, puisque nous étions en pleine floraison » précise David Labat, soupirant : « nos vignerons n'avaient vraiment pas besoin de ça en ce moment... »
Diffus, le risque de nouveaux orages continue de peser cette semaine sur le vignoble de Gironde.