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Appel au rajeunissement du vignoble de Champagne
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Champagne
Appel au rajeunissement du vignoble de Champagne

Dans le cadre de la journée Vignoble et Qualités organisée par Terroirs & Vignerons de Champagne (TEVC), le Comité Champagne et le CDER exhortent les vignerons à rajeunir leur vignoble. D’autant qu’il existe la sortie de réserve pour arrachage pour compenser partiellement les pertes liées à l’arrachage.
Par Aude Lutun Le 21 mars 2023
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Appel au rajeunissement du vignoble de Champagne
Le message est clair : il faut rajeunir le vignoble ! - crédit photo : Aude Lutun
I

l y a urgence à rajeunir le vignoble en Champagne. Ce message, martelé par le Syndicat Général des Vignerons de Champagne (SGV) et le Comité Champagne depuis plusieurs années, a été rappelé lors de la journée Vignoble & Qualités organisée par Terroirs & Vignerons de Champagne (TEVC) le 15 mars.

Le constat est en effet sans appel. En l'an 2000, l’âge moyen des vignes était de 22,3 ans. En 2021, il est de 34,3 années. Le taux de renouvellement n’est que de 0,7 %. « Ce vieillissement des vignes explique 40 % de la variabilité du nombre de grappes par m2 », explique Philippe Béliard, responsable organisation de la filière au Comité Champagne. Une vigne de 15 ans porte environ 14 grappes par m2 contre 10 grappes par m2 pour une vigne de 35 ans. Le Comité Champagne rappelle que le rendement agronomique a chuté de 26 % en douze ans. Il estime que le vieillissement et le dépérissement génèrent 1/3 de la baisse. Les pratiques viticoles et les aléas climatiques sont quant à eux responsables des 2/3 de la baisse. En détail, 75 % de la baisse est imputable au nombre de grappes par m2, contre 25 % au poids des grappes. Le vieillissement et le dépérissement du vignoble sont responsables de 40 % du nombre de grappes/m2 et d’environ 10 % du poids des grappes.

Sortie de réserve pour arrachage

Pour inciter les vignerons à arracher puis à replanter, l’interprofession a mis en place en 2017 le dispositif de « sortie de réserve pour arrachage », qui vise à compenser la perte de production provoquée par l’arrachage. Ce dispositif, pas assez utilisé selon l’interprofession, permet de débloquer une partie de la réserve individuelle, à hauteur de 8000 kg/ha/an pendant trois ans, pour compenser la surface arrachée. Un repos végétatif d’un an est obligatoire pour pouvoir activer ce déblocage.

Bertrand Trépo, directeur marketing et communication extérieure au centre de gestion CDER, invite lui aussi les vignerons à renouveler leurs parcelles : « Arracher nécessite un investissement et un manque à gagner, mais cela permet de rester productif. A terme, si on ne renouvelle pas ses vignes le rendement agronomique baisse, la réserve individuelle diminue. Et l’on peut se retrouver obligé de replanter avec une réserve qui ne nous permet plus de soutenir notre trésorerie ».

Une fois la parcelle arrachée, il est désormais possible d’opter pour une plantation du cépage résistant Voltis, dans la limite de 10 % de la surface de l’exploitation, ou en Vignes Semi-Larges (VSL). Ces deux options figurent dans le cahier des charges depuis fin 2022.

 

 


 

 

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Tous les commentaires (2)
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Serge Régley Le 22 mars 2023 à 20:53:28
Ce qui est paradoxal est qu'on encourage une replantation par des avantages immédiats, ce qui en soit est bien pensé, mais sans tenir compte de l'esprit du plan national de lutte contre les dépérissements de la vigne -dont un acteur essentiel est le court noué, qui se transmet par le sol, et qui porte préjudice à la pérennité de la vigne et à la capacité de récolte des plants- alors même que l'arrivée de la prochaine délimitation en Champagne doit apporter quelques milliers d'hectares de terres vierges. Un premier point est que les vignes qui sont en fin de course agronomique proviennent au mieux des anciennes sélections visuelles massales, et au pire des fagots de greffons ramassés au pied des bonnes vignes: leur sol est souvent infesté par le court noué. Et donc les nouvelles plantations seraient replantées sur ces sols là court-noués qui transmettent la maladie par le sol. Vous le savez, pour éliminer le court-noué d'un sol il lui faut un repos de l'ordre de 10 années.. Un deuxième point est que la Champagne devrait disposer prochainement de quelques milliers d'hectares de terres vierges indemnes de viroses et en sols neufs, dans le cadre de la révision en cours de son aire délimitée. Ce serait tout de même un autre ordre d'attente et une autre perspective d'avenir que de faire coïncider les deux démarches afin d'engager le renouvellement du vignoble de la Champagne sur des bases sanitaires, durables et vertueuses qui allieraient l'effort du renouvellement des vignes, la perspective qualitative et le principe de développement durable au plus profond du terme, dans une même démarche cohérente et vertueuse .. On opposera que tous les vignerons de Champagne ne vont pas pouvoir bénéficier de la même possibilité.. Mais la Champagne sait, on le voit, être inventive et efficace, il y a des possibilités de mutualisation avec les GFV, avec des formes sociétaires, les baux, etc, pour ceux qui seraient dans l'impossibilité d'acquérir une surface de terre vierge pour la rotation de leurs vignes. Et pour ceux qui le pourront, tout de même qu'elle belle perspective ce serait pour eux-mêmes et pour la Champagne..
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JFD Le 21 mars 2023 à 21:49:48
Entendre des conneries pareilles, ça me révolte! On nous oblige à avoir de l'herbe dans les rangs de vignes qui provoque du stress hydrique quand il y a de la sécheresse, l'herbe prend une partie de l'azote qu'il faut toujours réduire pour respecter une certification obligatoire de plus en plus contraignante, ce qui reduit le potentiel de récolte de 25 à 30% le tout cumulé sans compter les pieds arrachés par les intercep pour pallier aux restrictions icessantes des herbicides. Sortez des vos bureaux, faites tomber ls cravate et venez travailler dans les vignes avec les viticulteurs, la sueure du vrai vigneron se sentira, et sachez bien que les vieilles vignes font des vins de qualité non dilués et avec les arômes du terroir. De plus pour arracher et planter il faut maintenant faire 2 déclarations, une aux douanes comme avant simple et facile et la seconde, à l'usine à gaz qui s'appelle FRANCE AGRIMER! On en a marre de brasser de la paperasse, j'en ferai des éventails!
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