D = Grande Dédistribution ? Du premier janvier au 26 février 2023, les grandes et moyennes surfaces françaises ont vendu 53,8 millions de litres de vins tranquilles pour un chiffre d’affaires de 290,4 millions d’euros d’après le panel Nielsen IQ. Se maintenant en valeur (-0,4 % par rapport aux huit premières semaines de l’an passé), les ventes de vin tranquille chutent en volume (-6 %). Une nouvelle étape dans la déconsommation de vins qui touche surtout les vins rouges (-2 % de chiffre d’affaires), quand les rosés et blancs résistent mieux (respectivement +1,6 et +1,1 %).
L’inflation explique ce nouveau recul des achats de vins, avec une évolution de 10 % du prix moyen des vins tranquilles rapporte l’agence Nielsen (voir graphiques ci-dessous). Si les promotions permettent de réduire les hausses de prix (-5,9 % en moyenne), l’effet mix négatif (-3,6 %) témoigne d’une descente en gamme. Pointant « la forte contribution au recul de l'effet mix », Yannis Chemlal, consultant pour NielsenIQ explique que « les consommateurs continuant d'acheter des vins tranquilles s'orientent ainsi vers des produits moins valorisés et plus abordables en prix, qui prennent plus de place dans le chiffre d’affaires du marché ».
Face à la baisse de son pouvoir d’achat, le consommateur privilégie plus les BIB, du moins s’en il détourne moins pour les blancs et rosés afin d’assurer des vins abordables en termes de prix au litre. Si les ventes de bouteilles de 75cL chutent fortement pour toutes les couleurs (-6,6 % à 24,3 millions L pour les rouges, -6,1 % à 14,8 millions L pour les blancs et -4,6 % pour 9,6 millions L pour les rosés), celles de BIB se réduisent moins pour les blancs et rosés (respectivement -3,3 % à 6 millions L et -3,1 % à 17,2 millions L), quand la chute est plus forte pour les rouges (-8,2 % à 19,6 millions L)..
« Nous nous retrouvons depuis le début d'année 2023 avec quasiment 10 % d'inflation sur les vins tranquilles » rapporte Yannis Chemlal.