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Veaux vaches cochons au secours des viticulteurs
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Gironde
Veaux vaches cochons au secours des viticulteurs

La dernière assemblée générale de la Fédération des Vignerons Indépendants de Gironde a fait une large place à la diversification de la filière. La Chambre d’Agriculture de Gironde a présenté des pistes.
Par Colette Goinère Le 21 février 2023
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Veaux vaches cochons au secours des viticulteurs
Si la viticulture a pu tourner à la monoculture, elle cherche désormais à se diversifier. - crédit photo : Alexandre Abellan
C

omment ne pas avoir tous les œufs dans le même panier : c’est la problématique mise sur la table, ce vendredi 17 février, en assemblée générale de la Fédération des Vignerons Indépendants de Gironde.

Pour y répondre, François Rauscher, responsable filières agricoles et diversification de la Chambre d’Agricuture de Gironde, a présenté un plan d’action. En préambule, il a tenu à marquer son étonnement : « Je suis depuis 30 ans dans ce département et si on m’avait dit que je viendrais vous parler de vaches, de kiwis, de noisettes, je n’y aurai pas cru ».

Sauf qu’aujourd’hui veaux, vaches, cochons sont appelés à la rescousse pour sortir de l’ornière une filière mal en point. Outre le fait que la diversification puisse être multiple, qu’il s’agisse de productions animales ou végétales, Francois Rauscher a d’abord mis l’accent sur l’aspect humain : « Il est primordial, au-delà de l’approche technique et économique. Pourquoi se diversifier, quelles sont les motivations, comment faire passer le message à sa famille et à l’environnement » a t-il indiqué.

200 à 300 ha de noisetiers à planter

Les productions végétales sont en plein développement. La noisette vous tente ? Sachez que la filière recherche 200 à 300 ha de noisetiers à planter. Comptez sur une surface minimum de 10 ha, avec irrigation obligatoire, un investissement de 15 000 €/ha et une marge brute de 2800€/ha.

L’huile d’olive ? La production française est faible et la demande est forte pour une huile française de qualité. L’investissement tourne autour de 8000 à 14 000 €/ha avant l’année d’entrée en production (4 ou 5 ieme année). La marge ? 1500 à 6000 €/ha.

Pour le kiwi, les opérateurs économiques locaux sont en recherche de producteurs. L’investissement se chiffre entre 50 à 80 000 €/ha avant l’entrée en production (4 ieme année). Marge brute : 6000 à 10 000 €/ha.

Le safran, le raisin de table, le tabac, le chanvre constituent également des voies de diversification. Ainsi une coopérative de tabac de la région est à la recherche de producteurs.

Du côté de la filière animale, la palette est large : agneaux de Pauillac, canards gras, bovins viande, porcs de plein air. Reste à régler la problématique de la gestion de la ressource en eau. Et un chantier d’une autre nature, à savoir apprendre à travailler ensemble, dans certains cas, pour atteindre une rentabilité économique.

Nouveau point info

La Chambre d’Agricuture va mener des rencontres de diversification entre le 20 et le 30 mars prochain, dans cinq communes du département. Fin mars, un point info sera crée ainsi que la mise en place d’un numéro d’appel « Diversification ».

Dans l’assistance, les interrogations fusent : « Pourquoi ça n’a pas bougé avant, pourquoi n’y a-t-il pas eu un plan avant » martèle une viticultrice. Le désarroi est palpable. Un vigneron médocain, septuagénaire, pointe un doigt accusateur en direction du CIVB, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux qui n’amènerait aucun retour sur investissement. « Je n’accepte pas les CVO ». Et de lâcher : « D’ici six mois, je serai en cessation de paiement ».

Une néo vigneronne, la cinquantaine, enfonce le clou : « Il faut remettre en cause la gouvernance du CIVB. Nos cotisations servent au négoce qui ne cesse de faire baisser les cours du vin » s’enflamme telle. Brouhaha d’assentiment dans l’assistance. Régis Falxa, le président de la Fédération des Vignerons Indépendants de Gironde, tente de ramener l’assemblée à la raison: « L’avenir est incertain, mais la diversification peut être une solution à une sortie de crise » répète-il. Le pari est donc lancé : rester des viticulteurs tout en redevenant des agriculteurs.

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Tous les commentaires (5)
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Rico del prado Le 24 février 2023 à 16:30:35
La chambre d agriculture vient nous expliquer qu'il faut revenir au modèle d il y a 40 ans , élevage, polyculture et viticulture Comment dire....non rien Aujourd'hui il faut restructurer la filière, diminuer les surfaces, encadrer les prix et après on verra mais l avenir n est certainement pas au retour en arrière On est pas aidé par la chambre
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cab Le 24 février 2023 à 14:52:24
réduisez les surfaces au plus tôt diminuez vos charges et vous sortirez de l ornière au plus vite. pas utile d attendre les solutions du CIVB il n existe pas de miracles , tous ces vieux voir très vieux élus dirigeants sont a l abris des soucis de méventes ce qui motive a ne pas lâcher le poste. nous ne sommes pas a la première crise et rien n a bouger en 30 ans , les vignerons apprennent a résoudre les problèmes seuls car les conseilleurs ne sont pas les payeurs .
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Medocon Le 24 février 2023 à 12:11:02
On en revient à la polyculture?bon la poudre reste donc à inventer. Réduisez vos surfaces de vignes à taille humaine plutôt que de faire des usines à vignes et des vendangeoirs géants.
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fabbio Le 21 février 2023 à 20:17:11
L'élevage bovin viande est la filière la moins rentable de l'agriculture. Le capital a immobiliser pour se constituer un cheptel est énorme pour gagner des clopinettes. En général, les vignerons qui ont des vaches prennent ceci pour un loisir, une passion et bien souvent la vigne vient boucher le trou financier laissé par l'élevage.
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as Le 21 février 2023 à 17:33:26
dès que vous aurez terminé les investissements pour changer d orientation il y aura une grise conclusion : rèver pas !
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