ondamné ce 25 janvier à 7 000 € pour injures publiques à caractère sexiste envers la caviste belge Sandrine Goeyvaerts par le tribunal judiciaire de Paris, le blogueur Vincent Pousson va se pourvoir en appel. Absent du procès, son avocate défendait une forme de liberté d’expression tenant de la diffamation dans sa publication sur Facebook de fin 2020 traitant Sandrine Goeyvaerts de « mégère belge [qui] me donne publiquement des leçons d’élégance, d’amour des femmes, de jeunisme [et] la poissarde n’a rien trouvé de mieux que d’instruire un graisseux procès stalino-mélenchoniste pour sexisme ».
« La perspective de devoir me replonger encore une fois dans cette affaire et les conséquences qu’elle a pu avoir sur ma vie personnelle et professionnelle ne m’enchante pas, et c’est un euphémisme » déclare Sandrine Goeyvaerts sur Instagram. Victime de cyberharcèlement misogyne, la fondatrice de l’association Women Do Wine soulignant que « rien ne justifie l’insulte ou l’humiliation publique ». Pour financer ses frais de justice, la journaliste lance une cagnotte en ligne visant 2 500 € (à date, une soixantaine de participations a récolté 1 700 € en une semaine). Sandrine Goeyvaerts précise faire un appel incident, afin de « demander une réparation plus juste » et être à nouveau entendue par la justice. « Au-delà de mon cas particulier, c’est aussi une façon de signifier qu’il existe des limites, et que le sexisme et les injures quelles qu’elles soient, ne doivent plus avoir droit de cité » ajoute celle qui se définit comme « caviste, autrice et militante féministe ».
Sandrine Goeyvaerts avait déjà bénéficié d’une cagnotte pour sa défense en 2020, à l’initiative du mouvement PayeTonPinard qui avait récolté 6 500 € auprès de 267 participants « pour aider deux femmes professionnelles du vin, Fleur Godart et Sandrine Goeyvaerts » lors de l’affaire de la caricature sexiste d’En Magnum. Ayant récolté 6 241 € auprès de 124 contributeurs, PayeTonPinard mène actuellement une autre levée de fonds pour financer les frais de justice de sa fondatrice, la vigneronne Isabelle Perraud (Beaujolais). Cette dernière est poursuivie pour diffamation par le vigneron Sébastien Riffault (Sancerre).
Contactée, l’avocate de Vincent Pousson n’a pas donné suite à date de publication.