ldquo;On a mené un travail régulier, sérieux et de fond. On avance doucement mais sûrement, sans faire le buzz”. En regardant trois années en arrière Jacques Carroget, le président du Syndicat de défense des vins nature’l se satisfait du chemin parcouru.
Aujourd’hui, l’organisme né en Val de Loire en septembre 2019, affiche quelque 260 adhérents (dont 200 domaines), pour plus de 430 cuvées labellisées “Vin méthode nature”, issues de tous les vignobles français.
“La définition qu’on a écrite et fait reconnaître par les pouvoirs publics, s’inscrit peu à peu dans le paysage et n’est plus contestée. Désormais, des organisateurs de salon nature demandent à ce que les vins qui se revendiquent comme tel, soient élaborés selon notre charte”, poursuit le vigneron ligérien à cheval entre les terres nantaises et angevines.
Pour le Syndicat et ses fondateurs, l’un des enjeux précisément pour cette catégorie de vin, c’est le respect des règles : 100 % raisins bio, vendanges manuelles, levures indigènes, pas d’intervention (filtration, osmose, thermovinification…), aucun sulfite ajouté avant et lors des fermentations, ni dans les pieds de cuve, mais possibilité d’ajustement dans la limite d’un maximum de 30 mg/l…
“Aujourd’hui, toute personne qui utilise le mot “nature” pour ses vins, doit justifier de ses pratiques. Si on constate des choses suspectes ou hors cadre, on a décidé au sein du Syndicat, d’appeler ces personnes pour leur rappeler les règles. On ne cherche pas le conflit, on ne veut pas faire le boulot des Fraudes. Mais on veut s’assurer que le vin dit nature est respecté”, détaille Jacques Carroget. “Pour l’instant, on s’en tient au coup de fil amical. Et, globalement ça marche”.