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Réussites et déboires de l'agrivoltaïsme dans le vignoble
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Languedoc
Réussites et déboires de l'agrivoltaïsme dans le vignoble

Les projets d’agrivoltaïsme se multiplient dans le vignoble, mais la longue procédure d’autorisation administrative est parfois semée d’embuches. Trois exemples languedociens.
Par Michèle Trévoux Le 15 février 2023
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Réussites et déboires de l'agrivoltaïsme dans le vignoble
L'impact visuel des ombrières sur vigne sera-t-il un frein à leur expansion? - crédit photo : DR
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la cave coopérative de Florés, à Florensac, Stéphane Roque, le directeur, ne cache pas sa déception. Le projet de vignoble expérimental sous ombrières photovoltaïques que la coop héraultaise portait depuis 2019 n’a finalement pas obtenu l’aval du conseil municipal. « Nous avions pourtant l’accord du maire, mais son conseil n’a pas validé notre projet », confie le directeur. La cave souhaitait implanter un vignoble expérimental de 6 hectares sous ces panneaux photovoltaïques ainsi que 2 ha de vigne témoin, le tout sur la commune de Florensac. Ce programme expérimental avait été retenu dans le projet Occitanum, consortium regroupant à l’échelle régionale, des structures qui expérimentent l’apport des technologies numériques à la transition agroécologique.

Des vendanges retardées d’une quinzaine de jours

« Même si l’installation ne comporte aucun béton, ce ne sont que des piquets vissés dans le sol, le projet a effrayé, alors qu’il était prévu un plan de végétalisation avec la plantation d’arbres pour limiter l’impact esthétique. Qui plus est, la structure est beaucoup moins impressionnante lorsque la vigne est implantée dessous », défend le directeur, qui ne baisse pas les bras pour autant. « C’est un projet qui nous tient à cœur. Les ombrières sont une solution face au réchauffement climatique : elles atténuent l’effet de la sécheresse et des fortes chaleurs. Grâce à ce dispositif, on retrouve les conditions climatiques qu’on connaissait il y a 15-20 ans avec des dates de vendanges retardées d’une quinzaine de jours. Sans oublier qu’on produit de l’énergie verte. Nous sommes en pourparlers pour déplacer notre projet sur une autre commune ».

Un atout pour l’oenotourisme

Dans l’Aude en revanche, le projet de la cave de Leucate, bien que situé dans une zone Natura 2000, a obtenu toutes les autorisations administratives et les travaux sont en cours sur le site du chai de vinification, le long de la route des plages. Le projet, de taille plus réduite qu’à Florensac, comprend 1 ha sous panneaux photovoltaïques et 50 ares de vigne témoin. Il sera suivi par la chambre d’agriculture, l’IFV et l’Inra. « Au-delà de l’intérêt expérimental et innovant pour la culture de la vigne, nous y voyons également un atout pour développer l’œnotourisme. Ce dispositif innovant sera intégré dans notre programme de visite et permettra de sensibiliser le public aux enjeux du réchauffement climatique dans notre région », pointe Lilian Copovi, président de la cave de Leucate. La totalité de l’investissement est pris en charge par Sun’Agri, l’opérateur qui installe la structure avec les panneaux. Les travaux sont en cours, la plantation du vignoble est programmée pour la fin de l’année.

Faire face au réchauffement climatique

Un troisième projet est à l’étude sur la commune de Roquefort-des-Corbières. Nicolas Castan, vigneron coopérateur à Cap Leucate, a confié à Total Energies et Ombrea, le soin d’installer des panneaux photovoltaïques sur une surface de 5 ha, qui sera ensuite plantée en vigne (Syrah et Grenache blanc) avec 15 ares de surface témoin par cépage. Là encore, ce dispositif expérimental sera suivi pendant 3 à 5 ans par l’IFV. Le projet qui est en phase d’instruction, a déjà obtenu le feu vert de la commune. Des mesures d’intégration paysagère sont prévues comme une ligne arborée, composée d’arbres et de haies, qui sera plantée sur la partie sud, entre le village de Roquefort-des-Corbières et cette installation. « J’espère que ce projet pourra aboutir. Dans ce secteur, avec le réchauffement climatique, nous subissons de plein fouet la sécheresse et le sur ensoleillement. Il faut trouver des solutions pour la survie de notre viticulture », plaide Nicolas Castan.

En septembre dernier, Total Energies et Ombrea ont inauguré un premier pilote sur le domaine viticole de Rivals à Villemoustaussou dans l’Aude sur une surface de 3 000 m2, témoin inclus, sur deux types de cultures : la vigne (cépage merlot) et des grenadiers. Le système agrivoltaïque dynamique d'Ombrea est piloté par un algorithme qui, en fonction des données météorologiques et agronomiques remontées au travers de capteurs situés sur la parcelle, actionne le déploiement ou la rétractation des panneaux afin de moduler l'ombrage au sol.

Le suivi agronomique de ce site pilote sera réalisé en partenariat avec IFV, SudExpé et la Chambre d’Agriculture de l’Aude, l’objectif étant d’étudier l’impact de ces ombrières sur la physiologie de la plante, son activité photosynthétique, sa croissance, tout comme le rendement et la qualité des raisins.

 

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Poupy26 Le 19 février 2023 à 11:06:35
Excellente idée sur le papier, mais un sacré chantier à mettre en place... Equipons déjà les hangars agricoles et les serres, ce sera une première étape !
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