menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Abeilles recherchent vignes où passer l’hiver
Abeilles recherchent vignes où passer l’hiver
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Partenariats
Abeilles recherchent vignes où passer l’hiver

Les apiculteurs aiment poser leurs ruches dans les vignes en hiver. L’idée séduit les viticulteurs, mais tous ne peuvent pas se permettre de diversifier leurs couverts végétaux ou de reporter le travail du sol au mois de mars.
Par Marion Bazireau Le 09 février 2023
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Abeilles recherchent vignes où passer l’hiver
La présence d’abeilles dans son vignoble représente en revanche un bon indicateur de biodiversité. - crédit photo : ADA Occitanie
T

ous les viticulteurs de l’Hérault n’étaient pas sur Millésime Bio ce 1er février. Quelques-uns se sont rendus à la marie de Roquessels, près de Faugères (34), pour y rencontrer les apiculteurs bio qui partagent leur territoire.

Si le législateur n’a pas placé la vigne sur la liste des plantes attractives pour les abeilles, beaucoup d’apiculteurs cherchent à y faire butiner leurs protégées entre les vendanges et la reprise des traitements phytosanitaires au printemps. « En ce moment mes abeilles sont sur la fausse roquette présente dans les inter-rangs » illustre Paul Gazin, apiculteur bio près de Béziers ayant déplacé des ruches au domaine de Monthélys, à Laurens.

« Elles ne feront pas de miel avec la fausse roquette mais cela les aidera à redémarrer leurs activités de ponte et d’élevage des larves » précise Anne-Charlotte Metz, chargée de mission à l’Association pour le développement de l’apiculture (ADA) en Occitanie, à l’origine de cette réunion.

Avec ses confrères, Paul Galzin invite les viticulteurs présents autour de la table à diversifier leurs couverts pour enrichir le bol alimentaire de leurs colonies. « Moutarde, radis, vesce, féverole, pois… » les incite-t-il à semer.

« Et dans la flore spontanée, y a-t-il des choses qui vous intéressent ? Je préfère laisser pousser ce qui doit pousser » demande Nathalie Caumette, présidente du syndicat des vins de Faugères et vigneronne en bio au domaine de l’ancienne mercerie. « Bien sûr, l’inule visqueuse ou la mauve par exemple » répond Paul Galzin.

« La mauve fait de trop grosses racines » estime un autre vigneron. « Elle décompacte le sol, c’est bien » pense au contraire Nathalie Caumette.

Les apiculteurs ont aussi remarqué une baisse du poids de leurs ruches quand les viticulteurs détruisent leurs couverts végétaux en février. « Il vaut mieux attendre le mois de mars, quand les insectes peuvent trouver du pollen dans les arbres fruitiers » détaille la chargée de mission.

Pas de travail du sol en février

« Février est stratégique pour le développement des ruches car il correspond au renouvellement des générations. Si les abeilles sont carencées en pollen elles mettent des mois à s’en relever » insiste Paul Galzin.

« Ce n’est pas possible dans toutes les exploitations. Quelqu’un qui a 40 hectares et un seul chauffeur ne peut pas se permettre d’attendre pour détruire l’herbe » répond Jérôme Salles, vigneron coopérateur en bio à Faugères.

« Nous sommes également très dépendants des conditions météo et de l’accessibilité des parcelles » poursuit Nathalie Caumette, se rappelant qu’en 2022 la vigne a débourré au 15 mars et qu’il est ensuite tombé près de 400 mm pendant un mois. « J’entends ce que vous dites mais si j’ai une fenêtre de travail du sol au 15 février, je dois y aller » appuie Jérôme Salles.

Cherchant un autre moyen de remporter l’adhésion des viticulteurs, un autre apiculteur rappelle qu’une étude réalisée à Sauternes, dans le bordelais, a montré que 93% du pollen que les abeilles rapportent à la colonie peuvent venir de la vigne. « Cela n’a pas vraiment d’intérêt pour la vigne qui est auto fertile et chez qui la pollinisation se fait souvent avant la chute du capuchon » lui répond-on.

Pour Nathalie Caumette, la présence d’abeilles dans son vignoble représente en revanche un bon indicateur de biodiversité. D’autres voient dans l’accueil d’apiculteurs un moyen de se diversifier commercialement. D’une façon ou d’une autre, des partenariats sont donc possibles entre les deux professions.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé