enée en un temps record (de l’annonce présidentielle de septembre 2021 à la loi votée en février 2022), la réforme de l’assurance climatique pour l’agriculture française est désormais opérationnelle depuis ce premier janvier 2023. L’heure est donc venue de « Lancer un appel sur la mobilisation à la souscription du système assurantiel complété par la solidarité nationale au vu des aléas climatiques » annonce Jérôme Despey, le secrétaire général de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), lors des vœux à la presse ce 11 janvier. Alors qu’« aujourd’hui il y a à peine 31 % des surfaces agricoles qui sont assurées, l’objectif en 2030 [est d’atteindre] 60 % en grandes cultures et viticulture, contre 30 % aujourd’hui, et 30 % en prairies et arboriculture », pour que la mobilisation assure la pérennité et l’accessibilité du nouveau système indique le viticulteur languedocien.
« Dès lors que nous avons obtenu de passer le seuil de déclenchement de l’aléas à 20 % et un taux de subvention à 70 %, aujourd’hui, on ne peut pas dire que [l’assurance] a un coût important. Aujourd’hui, les moyens ont été mis avec l’assurance et la solidarité nationale » pointe Jérôme Despey, qui lance un « appel à souscription pour mieux nous protéger des aléas climatiques ». D’autant plus qu’en ce début 2023, la douceur hivernale n’est pas sans inquiéter le vignoble. « Nous sommes profondément inquiets par ce qui se passe depuis trois semaines : avec des niveaux de température qui ont amené nos cultures du stade hivernal à des stades aujourd’hui printanier, ça bouge à la vigne, ça bouge dans l’arboriculture. On voit des fleurs sur quelques arbres. Ça nous interpelle. Si le repos hivernal ne peut pas se faire avec le retour de températures basses, nous avons peur d’une grande catastrophe dès le mois de février » prévient le secrétaire de la FNSEA.


Si la nouvelle assurance récolte est opérationnelle, « le travail n’est pas fini » prévient Jérôme Despey, alors que le pool des assureurs et réassureurs doit encore être constitué, et que le guichet unique n’a pu être finalisé à temps. Reste également le travail sur la réforme de la moyenne olympique : demande a été déposée auprès du ministère de l’Agriculture pour avancer sur ce dossier d'ampleur internationale.