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Les préoccupations des vins de Bourgogne pour 2023
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Commerciales et techniques
Les préoccupations des vins de Bourgogne pour 2023

La belle récolte de 2022, ne doit pas cacher les défis majeurs pour l'avenir de la profession : enjeux de retournements de marchés, prévention des maladies du bois, perception de la consommation de vin...
Par Marie-Antoinette de Szczypiorski Le 09 janvier 2023
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Les préoccupations des vins de Bourgogne pour 2023
L'interprofession bourguignonne a présenté les grands axes de son plan pour 2025. - crédit photo : Marie-Antoinette de Szczypiorski
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e Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB) a tenu son assemblée générale de fin d’année le 15 décembre dernier. François Labet, son président, souligne la générosité de la récolte 2022, proche en quantité de celle de 2018, tout en mentionnant que la Bourgogne s’est agrandie de 1 100 hectares, ce qui relativise la performance. Cela a permis d’obtenir un déplafonnement des rendements butoirs, de façon très cadrée.

Laurent Delaunay, président délégué du BIVB, relève un point d’attention. Il faut veiller à la solidité de la chaîne de distribution des vins de Bourgogne. La gamme des vins est large, mais un grand écart se creuse dans les prix entre les vins d’appellations régionale et les appellations plus prestigieuses. Il faut continuer de mettre en avant celles qui sont les moins connues et plus accessibles. Une image s’entretient, même quand il y a peu de vin à vendre.

En effet, les chiffres des derniers mois montrent un retournement de situation stratégique avec la grande distribution française et certains marchés export. La cause n’est pas encore connue, soit les faibles volumes disponibles, ou la hausse des prix dans un contexte général de baisse du pouvoir d’achat. Le contact avec les clients doit être maintenu.

Matériel végétal

Autre préoccupation majeure pour l’ensemble de la profession, celle du dépérissement du vignoble. Grâce au Plan National sur le Dépérissement de la Vigne (PNDV), des essais sont en cours sur la vaccination des vignes et des méthodes d’imagerie « médicale » pour détecter les maladies, la flavescence dorée rôdant toujours en Bourgogne.

Toujours dans la recherche d’une meilleure maîtrise sanitaire des plans, le projet QUANOPEE a été présenté lors de cette cession par Thiébaud Huber, président de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB). Il regroupe les interprofessions de la Champagne, du Beaujolais, du Jura et la Bourgogne. C’est un nouveau schéma de pré-multiplication de greffons et de porte-greffes, en serre bioclimatique semi-fermée. Le résultat recherché est la conservation des vignes mères (dans le cadre du clonage et non de la sélection massale).

Une autre des préoccupations de l’interprofession, est la perception du vin au travers des médias. Les études scientifiques publiées doivent montrer davantage de transparence et non répondre à tel ou tel lobbyiste, pro-alcool ou anti. La Bourgogne s’associe à Vin et Société afin qu’un message clair soit affiché sur les bienfaits du vin dégusté avec modération.

Une autre étude est en cours également sur l’impact socio-économique de la filière vin sur les territoires bourguignons. La Bourgogne aurait-elle cette aura sans son vignoble ? Les résultats ne sont pas encore connus.

Cités des vins

Pour participer à cette notoriété, l’interprofession mise sur les Cités des Vins de Chablis, Mâcon et Beaune, dont les travaux sont bien avancés. Elles devraient chacune, ouvrir leurs portes au premier semestre 2023.

 

 

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