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La déconsommation de vin menace 100 à 150 000 emplois en 10 ans
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Alerte rouge
La déconsommation de vin menace 100 à 150 000 emplois en 10 ans

Si la filière vin ne renoue pas le contact avec les consommateurs, elle risque de perdre 100 à 150 000 emplois directs et indirects dans les dix ans à venir, alertent deux organisations professionnelles nationales.
Par Bertrand Collard Le 16 décembre 2022
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La déconsommation de vin menace 100 à 150 000 emplois en 10 ans
Samuel Montgermont, président de Vin et Société, et Bernard Farges, président du Cniv, lors de leur conférence de presse sur la déconsommation - crédit photo : B. Collard
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oire moins mieux. Longtemps la viticulture a mis un point d’honneur à travailler dans cette perspective. Désormais, elle en voit les limites. « Notre filière est en danger. On veut tirer la sonnette d’alarme, alerte Bernard Farges, président du Cniv (Comité national des vins interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique). Le sujet c’est la déconsommation de vin en France. Il n’est pas nouveau, mais il s’accélère. Un plan social massif et historique se prépare ».

Ce 15 février, le Cniv et Vin et Société ont convié une vingtaine de journalistes pour évoquer ce sujet dans le cadre chic et solennel d’un restaurant du 7ème arrondissement de Paris.

« En 60 ans, la consommation de vin a baissé de 70 % en France, martèle Samuel Montgermont, président de Vin et Société. Si elle ne se redresse pas, dans dix ans on va encore perdre 60 %. On assiste à une rupture générationnelle. On trouve majoritairement les consommateurs de vin chez les plus de 50 ans est très peu chez les moins de 40 ans. On a perdu la bataille de la transmission du vin. »

100 à 150 000 emplois menacés

« On craint de perdre entre 100 000 et 150 000 emplois [directs et indirects, NDLR] dans les dix ans qui viennent », résume Bernard Farges. Pour une filière qui en revendique toujours 500 000, ce serait une hémorragie, d’autant plus qu’elle saignera des territoires dont le vin est l’une des principales ressources.

Après avoir dressé ce constat, les deux responsables en ont décortiqué les causes évoquant en premier lieu la stigmatisation du vin dans les campagnes de prévention de l’alcoolisme et de sécurité routière, puis les changements sociétaux qui voient le recul des repas à table et le développement des foyers monoparentaux alors que le vin est la boisson de partage lors des repas traditionnels et enfin l’élitisme de la filière.

Des pistes pour redresser la barre

Comment redresser la barre ? En attaquant la loi Evin, pour pouvoir promouvoir plus librement le vin a suggéré un journaliste. Hors de question pour Bernard Farges comme Samuel Montgermont. Ce serait aller au casse-pipe. Mais les deux hommes n’ont pas de solution miracle. Ils n’ont fait qu’évoquer des pistes : simplifier le discours sur le vin, valoriser l’ancrage local et la nature artisanale de la viticulture, tester d’autres formats que la bouteille de 75 cl, s’engager dans le réemploi du verre, essayer les vins sans-millésime…

Pour Samuel Montgermont, une chose est sûre : la filière n’est pas seule figée dans ses habitudes. La grande distribution l’est tout autant, avec ses rayons sempiternellement organisés selon l’origine des vins alors qu’elle est le principal canal de distribution des vins en France. « La clé d’entrée ça devrait être de répondre à la question : avec quoi je vais accompagner mon repas ? ».

Faute de voir les choses sous l’angle des consommateurs, la filière les verra se réduire comme peau de chagrin.

 

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Tous les commentaires (5)
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Chris Le 22 décembre 2022 à 12:53:14
Boire modérément mais mieux,c'est ma devise. Dans le commerce, il y a des vins pas très chers mais très bons. Il faut alterner entre tous ces cépages et faire la différence.
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sarah courci Le 17 décembre 2022 à 15:07:43
Cela Fait depuis 2002 soit 20 ans déjà que Bernard Farges et ses collaborateurs proche dit qu'il faut arracher pour relancer le Bordeaux sur le marché. Aujourd?hui, On arrive au bout de la crise qui a déjà débuter par l'arrivée des vins du nouveaux Monde qui nous ont expulsé des rayons. Toujours le même refrain, déjà alors Président du syndicat des Bordeaux supérieur, puis du CIVB maintenant du CNIV. Narration identique dpuis 20 ans . Résultat ! La Faillite de Bordeaux !!!!!! Ah bon et depuis quand, il faut arracher des vignes pour mieux vendre ? Quand une entreprise a de mauvais commerciaux, elle ne licencie pas l'équipe de production. elle ne produit pas moins. Elle ne sacrifie pas ses collaborateurs qui font tous pour réaliser un produit de qualité. Alors en plus d'aller dans la rue, il va falloir se poser les bonnes questions au sein de notre profession. A commencer par POURQUOI ? POURQUOI Bordeaux en est là ! Pourquoi Bordeaux est critiqué de la clientèle ? Pourquoi Bordeaux est Moqué ( bordeaux bashing) ? Pourquoi Bordeaux est Boudé? Voilà la question à laquelle, il faut répondre. Et ce n'est pas en arrachant des vignes n'importe comment et n'importe ou que le problème sera résolu. car le fond du problème sera toujours là ! Présent ! Sans réforme profonde de L'organisation Bordeaux, rien ne changera. Et les vignerons tomberons comme dans une chute de domino. Qui le premier ? Qui le dernier ? Comment nos responsables de la profession n'ont pas appris des arrachages des blanc !!! Est ce que depuis le Bordeaux Blanc a retrouvé le succès ? Avez vous entendu que Le Bordeaux Blanc est recherché massivement ? Non. mais nous sommes très loin d'une relance des Bordeaux Blanc suite à ces arrachages massif qui ont eu cours il y à 40 ans. Donc avant de vouloir arracher à tour de bras et démotiver toutes cette jeunesse de notre métier. Il faut répondre à ce POURQUOI ? Il faut oser relancer la machine commerciale en réformant Bordeaux. Il faut avoir du courage et oser revoir l'organisation des Bordeaux et Bordeaux supérieurs. Il faut que ces organisations arrête de toujours mettre en avant que des Grand cru qui finalement fausse l'image des vrais Bordeaux. Certes ses moins excitant de faire découvrir de vrai producteurs. C'est mieux de fréquenter des investisseurs et autres institutions s'accordant du foncier dans les belles Appellations. ALORS COMMENT COMMENT FAIRE POUR SORTIR DE CETTE SITUATION ET SAUVER LA PROFESSION ?. Voici des solutions: Toutes marques doit se protéger. Exemple les Champagnes, Les belles Appellations régionales. Les Nestlé, L'Oréal, LVMH, Donc commençons par protéger notre bonne image. Bordeaux se vend dans le monde entier ou la consommation augmente. Bravo Stéphane !!!! pour le préciser. Mais un pourcentage significatif est vendu avec du vin qui ne provient pas de Bordeaux dans les bouteilles. Stoppons les faux Bordeaux qui sont vendues à la place de nos vignes que l'on nous demande d'arracher. Ayons le courage de mettre du budget pour s'assurer que tout Bordeaux étiquetés provienne de nos vignes. Arrêtons d'envoyer nos Bordeaux en Vrac partout dans le monde sans savoir ce qu'il devienne. Réformons l'inscription du nom Château sur nos étiquettes pour une simple cabane au milieu des vignes. Le consommateur ne comprend pas. C'est sérieux !!!!! Une cabane devient un Château à Bordeaux ??!!!! Organisons les gammes de nos vins selon les spécialités des entreprises. cave coopérative, Vignobles à volume, Château historique. Que nos bordeaux soit mis en bouteille seulement en Gironde. La traçabilité sera assuré de site et nous sauverons notre productions. Les volumes de faux seront supprimés du marché avec toutes les sociétés qui nuisent à notre image. Créons une Brigade des marques pour protéger notre image et savoir faire. Voilà des pistes sérieuses de proposition pour sortir de la mévente. Et de cette façon, on peut demander au gouvernement de nous aider par une demande d'aide à l'arrachage afin d'accompagner les vignerons partant à la retraite de supprimer leurs vignobles. Ce n'est seulement que par cette volonté de réformé BORDEAUX que la confiance des consommateurs reviendra. Qu'ils nous reviendront acheté Bordeaux. Que nous pourront leur garantir un Bordeaux de qualité issu de nos VRAIS vignes. Demander de l'argent au gouvernement ( qui n'est pas responsable de la situation ) pour arracher de la vigne tout en restant dans la même organisation et lambiner. C'est comme le bousier qui pousse sa boule plus loin. le vrai problème sera toujours là mais juste plus loin. On en la preuve? 20 ans le même discours . Il faut que nos différents Décideurs de toutes les organisations syndicale arrête de toujours se cacher derrière la grande excuse de toujours dire " il y a une déconsommation en France " On voit le résultat !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Vingt ans de perdu. Il faut maintenant oser les solutions.
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Stéphane Le 16 décembre 2022 à 17:06:52
Si sur notre territoire la consommation à bien baissé, cette baisse amorcée dans les années 70 a concerné le marché des vins de table. L?autre marché, celui de qualité à lui fortement progressé. La consommation en France ne se redressera pas, mais le marché des vins ne s?arrête pas aux frontières françaises. La consommation mondiale est en augmentation. Elle a augmenté de 10% depuis 20 ans. Au niveau des échanges mondiaux il manque plus de 100 millions d?hectos pour équilibrer l?offre et la demande. Pour répondre aux besoins du marché il ne faut pas l?ignorer. Aujourd?hui le vin monte en gamme et donc en prix. Les consommateurs boivent moins et mieux. Ils sont plus exigeant sur la qualité. On ne sortira pas par le bas.
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Benji Le 16 décembre 2022 à 11:25:15
Il est grand de s?attaquer à tout ceux qui détruisent nos productions et nos savoirs ! Sous des prétextes de normes de plus en plus nombreuses,contraignantes et non valorisées Tout les détracteurs (ong,altermondialistes,écolos,pseudos-techniciens,etc?) sont responsables de là deconsommation de vin en France au profits de bières,soda ou encore CBD! Tout comme la loi Évin dictée par ces mêmes lobbys doit être remise en cause! Les pertes d?emploi liées à ce lobbying de décroissance est catastrophique !!!
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Dominique Le 16 décembre 2022 à 11:22:37
Toujours dix trains de retard chez Bernard Farges pour prendre acte des faits de société. Il suffit de regarder autour de soi pour constater les modes de consommation et leur évolution. Pas besoin de coûteux organismes paradant dans de prestigieux restaurants de la capitale pour le comprendre. On cherche encore en vain un soupçon d'autocritique sur la politique expansionniste de Bordeaux et d'autres, au moment où cette déconsommation s'accélérait. Et surtout, à aucun moment dans cet article n'est évoquée la nécessité de restreindre le périmètre de l'économie viticole. On persévère dans cette idée qu'avec divers narratifs, packaging etc.. on retrouvera le volume de commercialisation d'antan. C'est ce qu'on lit aussi dans la bouche des responsables d'interRhône et leur plan d'expansion. Il faudrait que les pseudo-responsables viticoles arrêtent de vivre dans un monde parallèle et d'engager des vignerons dans des impasses.
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