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e verre pèse lourd dans les poubelles des ménages français : près de 2,6 millions de tonnes chaque année. Les bouteilles de vin, de bière et de spiritueux occupent plus de 2/3 de ce volume. Quant aux Bibs, ils sont plus de 100 millions à être mis sur le marché français chaque année. Bien sûr, le dispositif de recyclage de ces emballages existe. Pour un viticulteur, s’impliquer dans une telle démarche est même obligatoire. C’est d’ailleurs inscrit dans le code de l’environnement depuis 1992, via la REP emballages ménagers, la Responsabilité élargie du producteur. Ainsi, chaque viticulteur doit participer au financement de la collecte, du tri et du recyclage des produits remis aux consommateurs finaux. Cela concerne les bouteilles en verre mais également les bibs, les cartons, sans oublier les calages et suremballages.
Pour ceux qui n’auraient pas encore franchi le pas, la marche à suivre est simple. Deux options : soit vous optez pour un système individuel de collecte et de recyclage de ces emballages, à faire certifier par l’État ; soit vous déléguez cette obligation à une structure agréée, comme Adelphe. Pauline Tabourel, Responsable Développement chez Adelphe commente : « Adelphe est une PME à but non-lucratif créée il y a 30 ans et pilotée par les entreprises du monde du vin et des spiritueux. Nous sommes donc bien placés pour épauler les vignerons et les négoces dans leurs démarches pour leur mise en conformité !»
Pauline Tabourel précise : « La contribution demandée varie selon la typologie et le volume d’emballages commercialisés. Pour moins de 10 000 UVC, elle est par exemple de 80 € par an. Cette somme permet non seulement de financer les opérations de collecte, de tri et de recyclage, mais aussi d’accompagner les clients dans leur projet d’éco-conception, de communication responsable et de recherche pour développer des emballages plus écologiques. »
Il faut savoir que le verre, tout comme le carton, font partie des bons élèves en matière de recyclage puisqu’ils sont, respectivement, recyclés à hauteur de 88 et 72 %. La filière viti-viticole a donc un rôle capital à jouer pour atteindre les objectifs de recyclage fixés par l’Etat. En cas de non-respect de la loi, vous vous exposez à une amende de l’État qui peut aller jusqu’à 30 000 € avec des pénalités financières de 7 500 € la tonne par an. Le contrôle pouvant remonter jusqu’à trois ans, la facture peut vite devenir très lourde !
Et puis, ne l’oubliez pas, à compter du 9 mars 2023, dans le cadre de la loi Agec (Anti-gaspillage pour économie circulaire) de 2020, de nouvelles règles en matière de marquage s’imposeront pour tous les emballages soumis à la REP. Fini le point vert, place au logo Triman et à la nouvelle info-tri. En seront toutefois dispensées les bouteilles en verre pour boissons et les emballages de petite taille (surface < 10 cm² ou entre 10 et 20 cm²).
C’est un état de fait : les consommateurs sont de plus en plus vigilants lors de leurs achats, qu’ils souhaitent bien souvent les plus vertueux possible. En participant au recyclage de vos bouteilles et vos Bibs, votre engagement environnemental peut être valorisé dans votre communication auprès de vos clients : "Je suis un producteur engagé dans le recyclage de mes emballages". Idem pour vos bonnes pratiques d’éco-conception. Pauline Tabourel rappelle : « N’hésitez donc pas à communiquer pour le faire savoir ! D’ailleurs, Adelphe organise, depuis trois ans, le concours Millesime pour valoriser les bonnes pratiques des viticulteurs. Et si vous participiez début 2023 ? »
Pour réécouter le webinaire « Réduction de l’empreinte environnementale et réglementation. Et vous, comment gérez-vous la fin de vie de vos bouteilles et de vos Bibs ? » diffusé le 22 novembre 2022, c’est ci-dessous.
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Maud Dudoit et Etienne Delannoy du négoce Boissons Delame situé à Suresne (92) se sont engagés volontairement dans l’éco-conception des emballages de leurs vins, afin de réduire l’impact environnemental de la vigne au verre. En s’appuyant sur l’expertise de Citeo et d’Adelphe, ils ont créé, il y a deux ans, La Dame Bleue, nouvelle gamme de vins certifiés Bio dotée d'un packaging plus écologique : bouteille de 400 grammes plus légère, ré-employable et sans aucun plastique, moins de cartons utilisés, avec la disparition des intercalaires pour le transport, abandon des capsules, abandon des dorures à chaud et du vernissage des étiquettes, pour économiser sur l’encre et le papier. Des efforts engagés en termes d’éco-conception très bien perçus par la clientèle et qui représentent un véritable avantage concurrentiel, de l’aveu même du négoce.
