es pluies récemment tombées sur les Bouches-du-Rhône et autres vignobles de Provence ont rechargé les sols. « En croisant analyses physico-chimiques des sols (structure, texture, teneur en matière organique, pH…) et données météorologiques, notre outil Vintel y simule une réserve utile en eau souvent supérieure à 50 %, du même niveau qu’au 2 novembre en 2021 » témoigne Loïc Debiolles, chargé d'affaire viticulture en irrigation chez ITK.
La réserve utile avoisine les 70 % du côté de Montpellier, les 40 % à Cognac, les 20 % à Sauveterre, dans le vignoble de Bordeaux, et tombe à 30 % vers Narbonne. « Elle est même inférieure à 10 % sur un de nos carrés de 7 kms sur 7 kms à Lézignan-Corbières, contre 40 % à la même date en 2021 ».
Loïc Debiolles rappelle que ces données ne sont pas critiques hors période végétative. « Le manque d’eau ne va pas affecter les mises en réserve de la vigne. Il pourrait juste compliquer la levée des couverts végétaux semés tardivement ».
Les sols devraient se recharger à partir de décembre. « L’idéal est d’avoisiner les 90 % en mars quand la vigne redémarre. En dessous, on peut envisager de les remplir artificiellement par irrigation pour aider la plante à se développer » complète Louis Bouchet, chargé de déploiement des solutions de l’entreprise.
ITK aide les viticulteurs à piloter leurs apports d’eau en fonction du cépage, de leurs modes de production et de leurs objectifs de rendement.
« Les modèles météos permettent à Vintel de simuler le potentiel foliaire plusieurs mois à l’avance avec une bonne fiabilité à l’échelle de petites régions » assure Loïc Debiolles, illustrant ses propos avec l’exemple d’une parcelle de mourvèdre au château l’Hospitalet, à La Clape. « Aujourd’hui sa réserve utile en eau est de 17 %, mais elle devrait repasser à 68 % à Noël après de grosses pluies du 28 novembre au 3 décembre au moment du Vinitech à Bordeaux ».