n 2022, les trois premiers vignobles européens, et mondiaux, devraient produire 130,2 millions d’hectolitres de vin d’après les premières estimations du Copa-Cogeca (Comité des Organisations Professionnelles Agricoles de l'Union européenne et Comité Général de la Coopération Agricole de l'Union européenne). Marqué par des « évènements climatiques extrêmes », le millésime 2022 voit les rendements de ce trio augmenter légèrement par rapport à la production 2021 marquée par un gel historique (+1 % par rapport à 128,7 millions hl), mais rester en deçà de la moyenne quinquennale (-2 % par rapport à 132,9 millions hl en moyenne sur 2017-2021).
Premier pays producteur au monde depuis 2015, l’Italie conforte sa place de leader avec une production 2022 qui se maintiendrait aux alentours de 50 millions hl. Restant loin derrière le vignoble italien avec une estimation actuelle à 44 millions hl (+16 % en un an), la France reprendrait la deuxième place à l’Espagne, qui encaisse une chute de 10 % de ses volumes annuels (35 millions hl). Si en France « le manque de pluie et les températures élevées de l'été ont réduit les volumes attendus dans plusieurs régions », en Espagne la situation est encore plus marquée note le Copa-Cogeca : « les températures caniculaires et les sécheresses ont affligé les vignobles espagnols qui ont souffert du manque de pluie et d'eau (la capacité des réservoirs était tombée à 36,9 % contre une moyenne de 55,6 %) ». Dans ces trois vignobles, les vendanges ont été précoces, de deux à trois semaines selon les vignobles, globalement épargnés par le mildiou et autres maladies cryptogamiques.


Notant d’« importantes disparités au sein des pays selon l’ampleur des sécheresses et fortes températures enregistrées pendant le printemps et l’été », le Copa-Cogeca souligne que « la récolte 2022 est caractérisée par l'impact des sécheresses et des températures caniculaires qui sévissent à travers l'Europe et conduisent à une récolte précipitée et à des rendements réduits », mais aussi à des raisins sains aux maturités prometteuses. Si la qualité est là, « cette année reste difficile pour l'ensemble de la filière : la hausse des coûts de transport, du verre, du carton, des produits phytosanitaires et de l'énergie ont encore aggravé les coûts de production déjà élevés. Cela érode encore plus les marges des producteurs » alerte Luca Rigotti, qui dirige le groupe vin au sein du Copa-Cogeca.
Volumes prévisionnels pour les vendanges 2022 en Europe par le Copa-Cogeca (en millions d’hectolitres).