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Plus de prospection = moins d’insecticides contre la flavescence dorée
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Exemple charentais
Plus de prospection = moins d’insecticides contre la flavescence dorée

Doublant ses surfaces en programme dérogatoire, la filière charentaise des vins et eaux-de-vie appelle à la mobilisation collective pour réussir à contenir la maladie de quarantaine.
Par Alexandre Abellan Le 31 août 2022
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Plus de prospection = moins d’insecticides contre la flavescence dorée
Ayant repéré un cep douteux, Mélissa Gecchele y met un ruban, le géolocalise sur l’application interprofessionnelle permettant à l’administration de venir dans la semaine vérifier s’il y a si toujours des symptômes et prélever échantillons pour analyse (la flavescence dorée présentant les mêmes symptômes que le bois noir). - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
«

 Mobilisation générale ! » résume Florent Morillon, le président de la Fédération des Interprofessions du bassin viticole Charentes (AOP Cognac et Pineau des Charentes, IGP Vins Charentais), saluant ce 30 août la mobilisation d’une centaine de personnes pour une prospection collective sur la commune de Bellevigne (Charente) afin de repérer les ceps exprimant des symptômes du phytoplasme de la flavescence dorée. « Il y a trois symptômes : le jaunissement du feuillage (avec une forme de parapluie, une feuille gauffrée et craquante), le défaut d’aoûtement (un bois vert sans mise en réserve) et des grappes flétries (ou absentes) » liste sur le terrain Mélissa Gecchele, conseillère spécialisée en viticulture et environnement pour la Chambre d’Agriculture de la Charente, qui anime les prospections collectives (une mission donnée par la Fédération des Interprofessions du bassin viticole Charentes).

« Ce sont des symptômes simples, les reconnaître s’apprend vite » note Wildfried, ouvrier agricole sur la commune qui participe à sa première prospection : « le mieux c’est d’apprendre sur le terrain » pointe-t-il. Axée sur la pédagogie et la convivialité (déjeuner collectif offert), la prospection collective mobilise de plus en plus note Mélissa Gecchele, pointe des taux de participation des  vignerons sur les communes prospectées passant de 12 % il y a 5 ans à 48 % en 2022. « On est à 50 %, il faut passer à 80 % » plaide Florent Morillon, qui pointe le danger de laisser un pied infecté par le phytoplasme : « tous les ans, un pied peut en contaminer sept autres ».

Réduire les insecticides

Pour motiver les participants, « on ne parle plus de prospecter, mais de réduire traitements insecticides » indique Bastien Brusaferro, le directeur de l’Union Générale des Viticulteurs pour l'AOC Cognac (UGVC). Via un programme dérogatoire, une commune peut sortir du périmètre de lutte obligatoire avec la mise en place d’un réseau de piégeage pour mesurer la présence de la cicadelle dorée vectrice du phytoplasme et d’une prospection collective sur tout le vignoble de la commune en 4 ans maximum explique Mélissa Gecchele. Pendant la durée du programme dérogatoire, cela peut permettre de réduire les 3 traitements insecticides à un passage pointe Bastien Brusaferro.

En 2022, la Fédération des Interprofessions du bassin viticole Charentes double cette surface d’aménagement dérogatoire de la lutte, la passant de 4 000 à 8 000 hectares. Avec 2 000 ha de vignoble, la commune de Bellevigne a l’objectif d’être prospectée intégralement en trois ans (soit 630 ha/an). Un objectif ambitieux, mais porté par la mobilisation de 110 personnes ce 30 août, parmi les 149 viticulteurs de la commune, mais aussi personnels négociants, membres associations, voisins… Confiante, Mélissa Gecchele note que de 2019 à 2021, la commune de Juillac-le-Coq a prospecté ses 975 ha, permettant sa sortie des traitements insecticides.

Cause commune

À date, la maladie de quarantaine est contenue note Mélissa Gecchele, rapportant qu’il n’y a pas d’expansion de la flavescence dorée en Charente. « On arrive à stabiliser, c’est bien, il faut maintenant réussir à réduire » analyse Florent Morillon, pour qui la prospection collective « est une cause commune. La seule solution est la prospection, il n’y a pas le choix : l’enjeu est trop important. » Le négociant ajoutant qu’il « faut continuer à mobiliser. Cela fait partie de l’enjeu plus global de l’environnement : quand on réussit une prospection collective, c’est moins de traitements. »

 

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