L’altitude peut produire une diminution de la température allant de 0,60 à 0,65 °C par 100 mètres d'élévation » indique un consortium de chercheurs chiliens, chinois, et espagnols, dans un article publié par l'International Viticulture and Enology Society.
Ce facteur affecte les dates de débourrement et de floraison, expliquent-ils, prenant l’exemple des terroirs alpins. À mesure que l'altitude du vignoble augmente, les stades phénologiques s’enchainent plus lentement et peuvent reculer la date de vendanges jusqu’à 21 jours. En revanche, sur un secteur géographique donné, « l’effet de la latitude est pratiquement nul ».
« Les vignobles plats peuvent être sujets à des inversions d'air froid dans les zones de gel printanier, alors qu'une pente de 5 à 7,5 % permet un bon drainage de l'air ». La pente peut cependant augmenter l'érosion et rendre la mécanisation difficile.
Après avoir trouvé un terroir adapté, les viticulteurs peuvent jouer sur le système de conduite. « Avec une végétation plus poreuse et davantage de ventilation, le gobelet pourrait atténuer les difficultés liées à la sécheresse et au stress thermique. L’absence de palissage permet aux feuilles de se déplacer au gré du vent et de limiter l’impact du rayonnement solaire » poursuivent les chercheurs.
Ils relèvent par ailleurs que la l'élévation de la hauteur du tronc de 45 à 120 cm permet d'atteindre un retard moyen de maturité de 8 jours.
Afin d’obtenir des fruits équilibrés à la récolte, l’exposition du vignoble doit être la moins favorable au rayonnement solaire, en particulier en milieu d'après-midi. Dans l’hémisphère nord, les vignes orientées du nord au sud sont plus sensibles au stress thermique que celles orientées du nord-est au sud-ouest.
« Les effets de l'orientation des rangs et de la pente, bien qu'intéressants, ne sont pas aussi statistiquement significatifs que ceux de l'altitude » nuancent-ils, ajoutant que le choix du cépage, du porte-greffe, l’adoption de la taille tardive ou un écimage sévère constituent des options supplémentaires pour retarder la maturation.
Bien sûr, toutes ces stratégies ont un coût, à bien estimer avant la plantation.