ans les vignobles des bords de la Méditerranée, les contrôles de maturité viennent de commencer ce lundi 25 juillet. « C’est une semaine plus tôt qu’habituellement, nous venons de lancer les contrôles dans les zones littorales précoces », explique Marjolaine De Renty consultante viticole de l’Institut Coopératif du Vin (ICV) en Provence.
Dans le Var, le déficit pluviométrique s’élève pourtant « à 70 % de moins que les moyennes habituelles », relève Julie Mazeau, conseillère viticole à la chambre d’agriculture départementale. « Les vignes ont pourtant bien tenu le coup car nous craignions un stress hydrique précoce à cause d’un hiver très sec, seulement suivi d’une pluie en mars, une en avril et une mai. Une jolie pluie de 60-70 mm en juin a été bienvenue alors que les fortes chaleurs printanières avaient accéléré la pousse », reprend Marjolaine De Renty, qui précise en outre que les pluies ont été encore moins importantes dans le vignoble des Bouches-du-Rhône.
Pour Julie Mazeau, le département, en particulier en zone littorale, a bénéficié des entrées maritimes qui « si elles n’ont pas apporté de pluie, ont contribué à maintenir un taux d’humidité qui a régulièrement atteint les 100 %, qui ont certainement aidé la plante à faire face au déficit hydrique, mais qui ont également maintenu un niveau de pression cryptogamique sérieux dans le vignoble ». Pourtant, depuis quelques jours, la conseillère viticole de la chambre d’agriculture varoise relève « des symptômes de stress hydrique avec jaunissement des feuilles, alors que nous arrivons à mi-véraison sur les variétés et les zones les plus précoces ».
Les risques de blocage de maturités, de concentration ou de flétrissement se font plus pressants, d’autant « qu’aucune précipitation ne se dessine pour la quinzaine à venir », reprend Marjolaine De Renty. Plus que les variétés blanches, la consultante de l’ICV juge que les secteurs le plus précoces pourraient démarrer avant le 10 août pour des grenache rosés du secteur de Cuers. « C'est 10 à 15 jours d'avance par rapport à 2021. Les merlot rosés seront également récoltés rapidement, et les syrah pourraient être très proches car c’est une variété qui résiste peu à la sécheresse sur laquelle il n’y aura pas intérêt à attendre les effets de celle-ci pour faire des rosés », précise Marjolaine de Renty.