voquant les dépenses de protection de l’Indication Géographique, « je n’aurais jamais cru que cela prenne autant d’importance ! » lâche, Éric Pastorino, le président du syndicat des vins AOC Côtes de Provence ce 7 avril, lors de son assemblée générale au château de la Font du Broc (Les Arcs). D’après Pascal Étienne, le trésorier de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG), la défense de l’AOC a mobilisé 40 000 € sur l’exercice 2021, quand la cotisation spéciale dédiée a permis d’engranger 69 700 €.
« Certes, ça peut sembler un peu gendarme, mais c’est un devoir que nous avons de le protéger. On a la chance de pouvoir assez bien en vivre. C’est notre fonds de commerce. C’est le respect que l’on doit vis-à-vis de nos prédécesseurs qui ont créé cette appellation » souligne Éric Pastorino, qui indique que « les développements de notre notoriété et de l’export font que nous sommes très copiés. Parfois à l’autre bout du monde, mais souvent pas très loin de chez nous. Il est important de défendre. » Face aux risques de parasitisme, « la défense du nom Côtes de Provence est un enjeu majeur. La valorisation de l’appellation, les investissements humains et financiers de nos opérateurs ne doivent pas pâtir d’usurpation du mot Provence » confirme Paul Bernard, le secrétaire général de l’ODG


Les tentatives de discussion à l’amiable étant resté infructueuses, le syndicat viticole porte 3 dossiers devant les tribunaux, avec le soutien de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). « La valorisation de nos vins conjuguée à la crise dans le monde viticole n’arrange pas la situation. certaines appellations voisines sont particulièrement véhémentes dans leurs revendications et leurs stratégies de contournement » indique Paul Bernard. Qui ajoute que le syndicat renforce sa surveillance des parasitismes sur internet (noms de domaine, sites web, réseaux sociaux…) et vient d’adhérer à des organismes internationaux (comme Wine Origins Alliance).